Histoire

11 novembre : Hubert Germain, c’était le dernier

11 novembre 2021
Temps de lecture : 2 minutes

Après la cérémonie habituelle ce matin sous l’Arc de Triomphe, le Président de la République Emmanuel Macron rend un hommage au dernier compagnon de la libération, Hubert Germain, inhumé ce jeudi au Mont-Valérien, dans la crypte du Mémorial où reposent déjà seize autres combattants morts pour la France de 1939 à 1945.

Hubert Germain, le 18 juin 2021, présent à la cérémonie du 81ème anniversaire de l’appel du Général de Gaulle / Image : Michel Euler (AFP)

Un mois après son décès, à l’âge de 101 ans, Hubert Germain, dernier Compagnon de la Libération, se voit rendre un dernier hommage au Mont-Valérien, jour de commémoration de l’armistice du 11-Novembre 1918, en présence d’Emmanuel Macron.

Hubert Germain est né le 06 août 1920 à Paris. Fils de militaire, à 17 ans déjà, on lui décrit un profil indiscipliné, voire insolent : une attitude de rebelle, utile pour ses faits d’armes et qu’il conservera comme étendard toute sa vie. Un caractère qui lui valut toutefois en 1934, d’être sermonné par le Maréchal Pétain en personne, à la demande de son père. Un père qui rallie Vichy, avant d’être arrêté par la police française en 1943 et déporté en République Tchèque. Une douleur que son fils témoigne n’avoir jamais vraiment réussi à soulager.

En juin 1940, Hubert Germain se présente au concours de l’école navale de Bordeaux mais embarque finalement à seulement 20 ans à bord d’un cargo britannique avec des troupes polonaises, afin de rejoindre le général de Gaulle.
En 1944, il est à l’origine d’une célèbre scène dans la ville d’Autun en Saône-et-Loire. Il fait placer deux canons face aux fenêtres d’un tribunal créé de toutes pièces pour décider de la tonte de femmes accusées de traîtrise avec l’ennemi.

Hubert Germain est connu aussi pour avoir eu une carrière politique, d’abord comme chargé de mission au cabinet du Ministre des Armées Pierre Messmer au début des années 60 puis comme député de Paris jusque dans les années 70.

À partir de 2010, Hubert Germain est membre du Conseil de l’ordre de la Libération. La ministre des Armées Florence Parly a annoncé la mort d’Hubert Germain, à 101 ans, le 12 octobre dernier, dans chambre de l’hôpital militaire des Invalides, à Paris.

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