92,4% d’Alsaciens favorables pour une sortie de l’Alsace du Grand Est

Au cours d’une consultation citoyenne sans valeur normative, 150.000 Alsaciens ont pu se prononcer sur la question d’un détachement de l’Alsace de la région Grand Est.

92,4%. C’est la part de bulletin favorables au départ de l’Alsace de la région Grand Est. Du 20 décembre au 15 février, les Alsaciens pouvaient exprimer leur choix lors d’une consultation citoyenne sans valeur juridique, pour répondre à la question « L’Alsace doit-elle sortir du Grand Est pour redevenir une région à part entière? » Initiée par le président de la collectivité européenne d’Alsace (CEA) Frédéric Bierry, l’objectif de cette consultation était de montrer le rejet que suscite encore la fusion, remontant à 2015, des régions Champagne-Ardenne, Lorraine et Alsace. Sur son compte Twitter, l’organisateur dévoile des chiffres édifiants contrôlés par huissier.

Un résultat largement soutenu par les Alsaciens

À l’annonce du résultat, Frédéric Bierry exulte : « L’Alsace veut redevenir une région à part entière. L’Alsace va redevenir une région à part entière. Le résultat est sans appel, ce 21 février est historique ». Et d’ajouter : « Ce succès nous engage. Il nous oblige. Il m’oblige personnellement. Il oblige aussi tous les élus locaux, la représentation nationale et les autres institutions à répondre positivement aux Alsaciens » rapporte le quotidien régional Dernières Nouvelles d’Alsace. Le président de la CEA conclut en lançant «l’appel du 21 février» afin de «retrouver le fil de notre histoire et fermer la parenthèse du Grand Est».

De leur côté, certains politiques locaux n’ont pas mis longtemps pour réagir à l’annonce des résultats. Jean-Georges Trouillet, président du mouvement fédéraliste alsacien Unser Land lance : «Le message envoyé par les Alsaciens aux candidats à l’élection présidentielle est clair : si la France est une démocratie, l’Alsace doit sortir maintenant du Grand Est». Le président du groupe Rassemblement national de la région, Laurent Jacobelli, a quant à lui déclaré : «Même si elle est avant tout une opération de communication, cette consultation prouve qu’il existe un réel désir de retrouver l’Alsace».