Alexis Corbière divulgue des informations confidentielles

Invité de Franceinfo, le député de la France insoumise a divulgué certains équipements militaires envoyés en Ukraine, une information pourtant classée confidentielle.

Présent sur le plateau de la matinale de Franceinfo mercredi 9 mars, Alexis Corbière s’est laissé aller à quelques indiscrètes confidences. Interrogé sur la question des équipements militaires envoyés à l’Ukraine, le député de Seine-Saint-Denis a déclaré : «Il y en a très peu. Vous parlez des armes françaises, franchement c’est des gilets pare-balles et quelques missiles antichars…». Surpris, les journalistes ont alors informé l’élu qu’il s’agissait d’une information confidentielle que nul ne connaissait. Visiblement mal à l’aise Alexis Corbière rétorque : «Je siège à la commission de Défense et armée. […] Je n’en sais rien mais ça peut ressembler à ça, a-t-il répété. De toute manière, c’est au gouvernement français de vous dire les choses».

Des propos vivement critiqués

Se défendant d’avoir divulgué quoique ce soit, Alexis Corbière estime qu’aucune information secret-défense n’a été révélée. Or, l’élu joue sur les mots et a bien révélé des informations confidentielles. Sur Twitter, Fabien Roussel a tenu à réagir en rappelant que la période « nécessite sérieux et esprit de responsabilité ». Ce à quoi le député répond « mon cher Fabien, je constate que tu veux encore polémiquer, moi non. »

Gabriel Attal « appelle à la responsabilité »

Revenant sur les propos du député, le porte-parole du gouvernement estime que «si nous avons fait ce choix en responsabilité de ne pas communiquer en matière publique sur les équipements, c’est pour une bonne raison». En effet, informer le grand public du contenu des livraisons d’équipements militaires s’avère dangereux pour les populations locales et indirectement informer la Russie. « Nous considérons que communiquer sur ce que nous envoyons à l’Ukraine, […] c’est communiquer à la Russie ce qui manque à l’Ukraine dans cette guerre » déclare Gabriel Attal avant de dénoncer : « Qu’un député membre de cette commission se permette de relayer des informations communiquées dans le cadre de cette réunion, ce n’est pas responsable. » « J’appelle à la responsabilité. Il en va de la sécurité des Ukrainiens » a conclu sur cette question le porte-parole du gouvernement