Aliette Espieux : « Le Président est la marionnette des lobbys pro-avortement »

Ce mercredi 23 février, le Parlement a adopté définitivement la proposition de loi d'Albane Gaillot allongeant les délais d'avortement de 12 à 14 semaines, avec 135 voix pour, 47 contre. Aliette Espieux, porte-parole de la Marche pour la Vie, réagit à ce vote.

La proposition de loi allongeant le délai d’IVG de 12 à 14 semaines vient d’être adoptée par le Parlement. Quelle est votre réaction ?

Le trajet un peu chaotique de cette loi nous montre la volonté du gouvernement de faire absolument voter ce texte avant la fin du quinquennat d’Emmanuel Macron. D’autre part, le gouvernement se moque de l’opposition d’une majorité des médecins et de femmes à l’allongement de l’avortement. Et puis, l’adoption de cette proposition de loi prouve, encore une fois, que le Sénat ne sert absolument à rien. Les sénateurs ont rejeté trois fois ce texte à la majorité, mais il est tout de même adopté par l’Assemblée nationale.

Quels sont les dangers de l’allongement des délais d’avortement ?

Il y a beaucoup de personnes qui s’opposent à l’allongement des délais de l’avortement pour la simple et bonne raison qu’allonger l’avortement conduit à pratiquer un acte extrêmement nocif pour la femme et extrêmement complexe pour les médecins.

Après 12 semaines, on est à un stade de la grossesse où le bébé est bien développé. Les médecins vont donc avoir recours à un acte qui est beaucoup plus difficile à réaliser et traumatisant. En plus de cela, c’est un acte dangereux pour la femme. On va devoir dilater davantage le col de l’utérus ce qui peut provoquer une dilacération utérine. L'allongement augmente également de 20 à 100 fois le risque d'hémorragie chez la femme, ainsi que le risque de stérilité et de fausses couches. Ce n’est pas du tout anodin.