Anasse Kazib à Panthéon-Sorbonne : « S’il y a des fachos qu’ils le sachent, on est là pour les recevoir»
10 février 2022
Devant plus de 400 personnes, Anasse Kazib, candidat de la Révolution permanente, était présent à l'université Panthéon-Sorbonne Paris I dans le cadre d'un cycle de conférences sur la présidentielle. De nombreux soutiens étaient présents dont Assa Traoré et Youcef Brakni du Comité Adama.
"La gauche ne dérape jamais, elle est la glace" écrivait Philippe Murray. Le candidat n'était pas encore arrivé qu'une centaine de personnes était déjà massée devant les portes de l'Université Panthéon-Sorbonne. Bien gardé, l'accès à l'établissement n'était permis qu'aux étudiants de l'université. Bloqué à l'entrée, à l'instar d'autres militants d'ultra-gauche, un agent de sécurité témoigne : «Certaines universités sont tenues par une idéologie qu’incarne les syndicats étudiants de gauche». Selon lui, la présence du candidat à l’élection présidentielle marque le début d’un cycle de conférences politiques. « Mélenchon devrait bientôt venir » explique-t-il. À la question de savoir si des candidats de droite sont prévus au programme, sa réponse est formelle : « La fac [Panthéon-Sorbonne] accorde ses préférences politiques ». L’agent déplore le manque de pluralisme et de débat en cette période électorale. «La pression physique évite tous les débats, je trouve cela dommage quand l’intégrité physique est menacée» confie-t-il avant de reprendre son poste.
Manifester contre l'extrême droite
Dans la nuit du 6 au 7 février, une action de collages organisée par d'anciens membres de Génération identitaire semble avoir traumatisé les militants de gauche. Sur plusieurs affiches placardées place de la Sorbonne, on pouvait voir le portrait d'Anasse Kazib agrémenté des mentions : "0% Français, 100% wokiste, 100% islamiste.» Leur découverte avait d'ailleurs provoqué un véritable tollé parmi les soutiens du candidat. Parmi eux, on pouvait lire les mots du journaliste et militant d'extrême gauche Taha Bouhafs : "Soutien au camarade Anasse Kazib la vraie cancel culture est du côté des identitaires blancs et bourgeois pour qui il est insupportable qu’un ouvrier d’origine arabe vienne s’exprimer dans une université.»
En soutien au candidat, un appel à manifester devant Panthéon-Sorbonne a été lancé par Révolution permanente, parti né après de graves dissensions au sein du Nouveau parti anticapitaliste (NPA). Débutée à 18h30, le rassemblement comptait plusieurs centaines d'étudiants. Sous les huées de la foule, une jeune femme dénonce des «affiches racistes et islamophobes avec la tête d'Anasse Kazib pour l’intimider, le menacer et faire en sorte qu’on ne puisse pas tenir cette conférence ce soir».
"On est là pour les recevoir"