Après Marine Le Pen, Emmanuel Macron se prononce pour le septennat

Tout comme Marine Le Pen, Emmanuel Macron se dit en faveur d’un retour au septennat, estimant que « le quinquennat est sans doute trop court pour un temps présidentiel en France ».

Emmanuel Macron est d’accord avec Marine le Pen : il faut revenir au septennat. Instauré par referendum sous Jacques Chirac expliquant à l’époque « que [sept ans], c’est un délai long, et probablement trop long compte tenu des exigences modernes de la démocratie », le quinquennat devait répondre aux attentes des Français. Or, deux candidats du second tour de l’élection présidentielle le remettent aujourd’hui en cause. D’un côté, Marine Le Pen, qui propose un septennat « non renouvelable », d’un autre, Emmanuel Macron qui considère désormais que « le quinquennat est sans doute trop court pour un temps présidentiel en France ». Dans un long entretien au Point, publié ce mardi, le président-candidat a d’abord évoqué le principe d’un « mi-mandat, comme aux États-Unis ». « Il faut un exécutif fort, et un Parlement fort. En revanche, il faut sans doute un calendrier différent. Le fait de ne pas avoir de respiration démocratique pendant cinq ans n’est plus adapté à notre époque. Il faudrait peut-être avoir quelque chose qui ressemblerait à des élections de mi-mandat, comme aux États-Unis » a-t-il déclaré. Par la suite, le président sortant évoque la possibilité d’un septennat « avec des midterms » mis en place par « une commission transpartisane sur ce sujet ».

Le septennat est « une bonne option »

Invité sur France 2, mercredi matin, Emmanuel Macron a indiqué « que le septennat me paraissait une bonne option mais il ne vaudra pas de toute façon pour le mandat qui vient d’évidence ». Et de poursuivre : « On ne change pas de règles en cours de partie ». Emmanuel Macron a ensuite avancé que « si les institutions doivent être rénovées, il [lui] semble qu’il y a beaucoup de choses qu’on peut améliorer », en évoquant la possibilité d’avoir « plus de proportionnelle pour mieux représenter l’ensemble des forces politiques à l’Assemblée ». Proportionnelle qu’envisage également Marine Le Pen, qui propose une proportionnelle au « deux tiers » des députés français, permettant une « représentation des sensibilités qui s’expriment dans le pays ».