Augmentation de la violence dans les écoles primaires
7 février 2022
Un rapport de la Fédération des délégués départementaux de l’Éducation nationale souligne que 44 % des directeurs d’école primaire ont été victimes d’insultes, et 5% ont été frappés.
C’est une nouvelle étude qui souligne l’augmentation progressive de la violence au sein de la société française, cependant il s’agit cette fois-ci des écoles primaires. Les directeurs se retrouvent alors souvent en première ligne.
Une augmentation de la violence avec le Covid
L’échantillon de l’étude s’appuie sur les témoignages de 3.000 directeurs d’écoles primaires venant de toute la France. Les chiffres sont sans appel. Ainsi, 44 % des directeurs d’écoles primaires ont été insultés au cours de l’année scolaire 2020-2021. L’étude ajoute que 17 % d’entre eux évoquent du harcèlement de la part de certains parents d’élèves, 8 % disent avoir été bousculés, et enfin 5 % d’entre eux ont été agressés physiquement.
Georges Fotinos, spécialiste de la violence en milieu scolaire, tente dans ce rapport d’expliquer cette hausse sans précédent. Il estime en effet que « la crise sanitaire a peut-être ravivé les tensions, en particulier sur la fermeture des classes ou l’application du protocole sanitaire. » Il rajoute également que « la société française a changé. Une partie de la population, pour régler ses problèmes avec des représentants de l’État, n’est plus dans l’échange, mais dans la violence.«
La laïcité source de tension
Au-delà de la problématique de la violence, l’étude signale un autre fait alarmant. La multiplication des incidents concernant la laïcité et la plupart des enseignements en lien avec la religion. Toujours profondément marqués par la mort de Samuel Paty, certains professeurs n’osent plus aborder certaines thématiques. La plupart des incidents touchent à la question de l’égalité entre les filles et les garçons dans le cadre des activités de cours, mais également l’adaptation des horaires en lien avec une pratique de la religion.
Ainsi les tensions sur la laïcité toucheraient selon l’étude un tiers des établissements. Pour Georges Fotinos au regard des chiffres « Il y a de quoi s’alarmer. »