Immigration

Belgique : 69% des mineurs non-accompagnés étaient en fait majeurs

2 mai 2022
Crédits photo : bx1 / Licence Creative commons
Temps de lecture : 2 minutes

En Belgique, la conférence interministérielle Migration et Intégration révèle que 69% des mineurs non-accompagnés sont en réalité majeurs après la réalisation d’un test osseux.

En Belgique, la première conférence interministérielle Migration (CIM) et Intégration, a annoncé l’adoption de huit objectifs au sujet des mineurs étrangers non-accompagnés, vendredi dernier. Le rapport de cette conférence indique que 2670 migrants « mineurs » non-accompagnés sont placés en centre d’accueil contre 1029 en 2019, soit une augmentation de 160% en l’espace de trois ans. En 2021, la Belgique a vu arriver un total de 3351 jeunes migrants qui se sont déclarés mineurs. Le Service des tutelles du Service public fédéral (SPF) de Justice a effectué 2515 tests d’âge afin de vérifier ces déclarations À l’issue du test, 69% ont été déclarés majeurs et 31% ont été déclarés mineurs.

Répondre à la crise des mineurs non-accompagnés en Belgique

La CIM Migration et Intégration a défini huit objectifs pour répondre à la crise des mineurs non-accompagnés que traverse le pays. Face à la crise ukrainienne, les centres d’accueil pour mineurs isolés alertent sur le peu de places à disposition, sans pour autant dénoncer le détournement, par des majeurs étrangers, du statut de mineur non-accompagné. Or, si les centres manquent de places, c’est parce que celles-ci sont prises, dans leur grande majorité, par des majeurs faussement mineurs. En 2020, le service belge des Tutelles estimait le nombre total de mineurs étrangers non-accompagnés en errance à 700.

De leurs côtés les pouvoirs publics belges affirment mettre en place une politique d’accueil efficace avec une optimalisation de la détermination de l’âge des mineurs non-accompagnés. La conférence interministérielle Migration et Intégration a rendu un rapport qui « prévoit des places d’accueil suffisantes, tant pour les demandeurs de protection internationale que pour les non-demandeurs ». Les autorités publiques belges comptent également « travailler de manière proactive afin d’atteindre et d’orienter les mineurs dans la rue en leur offrant un accueil et un encadrement facilement accessibles ». Parallèlement à cette situation, il est à noter que seuls 6,5% des demandeurs d’asile déboutés en Belgique rentrent dans leur pays.

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