Immigration

Bilan catastrophique d’Emmanuel Macron en matière de lutte contre l’immigration

16 mars 2022
Crédits photo : Jeanne Menjoulet / Flickr CC
Temps de lecture : 3 minutes

L’Observatoire de l’immigration et de la démographie (OID) vient de publier un bilan de l’immigration du quinquennat Macron. Malgré la crise sanitaire et la fermeture – un temps – des frontières, l’immigration reste en nette augmentation.

L’immigration reste l’un des sujets les plus importants de cette présidentielle pour les Français. Dans un récent sondage Ipsos-Sopra Steria mené par Le Monde, 23% des sondés déclarent voter en fonction des propositions faites sur l’immigration. Pourtant, sur le terrain médiatique, le sujet est relégué au second plan avec la guerre en Ukraine, succédant à la crise sanitaire. Il vaut d’ailleurs mieux pour Emmanuel Macron, fort d’une cote de popularité inédite. Hissé à 30% d’intentions de vote, l’actuel chef de l’État tire partie de sa stature au cours de cette guerre en Ukraine. Le talon d’Achille est pourtant là. Si l’immigration supplantait les événements internationaux, le bilan catastrophique du quinquennat Macron, en la matière, sauterait aux yeux de tous.

Une politique du en même temps

Tout, et le contraire de tout. Les observateurs ont maintenant l’habitude. L’immigration n’échappe pas au théorème macronien du en même temps. La politique d’Emmanuel Macron n’est en fait que posture et effet de manche. En 2017, Emmanuel Macron saluait Angela Merkel pour avoir « sauvé notre dignité collective en accueillant des réfugiés en détresse ». Au Journal du Dimanche, en 2021, il confie ne plus supporter l’« immigration subie » et le « détournement du droit d’asile ». Une prise de conscience que venait contredire quelques jours auparavant sa déclaration dans la revue Zadig, en faveur des descendants d’immigrés, « chance pour la France ».

Un quinquennat de tous les records

D’après les chiffres communiqués par le Ministère de l’Intérieur, 255 675 titres de séjours en moyenne ont été accordés à des immigrés non-européennes entre 2017 et 2021. À titre de comparaison, le quinquennat Hollande en délivraient en moyenne 217 463 chaque année, contre 188 820 sous Nicolas Sarkozy. Le seul mandat présidentiel d’Emmanuel Macron représente « 1 278 374 nouveaux premiers titres de séjour attribués » note l’OID dans son analyse. Le nombre de permis de séjour a ainsi explosé passant 2 282 628 en 2007, à 3 450 189 en 2021, soit une augmentation de prêt de 40% en l’espace de 15 ans.

Quant à la nationalité des demandeurs, rien n’est très surprenant. Pour l’année 2020, on retrouve les Algériens, en tête du classement, au nombre de 622 931, puis, juste au dessous, les Marocains qui comptent pour 554 378 demandes, suivis des Tunisiens, des Turques, des Chinois, des Maliens, des Sénégalais, des Ivoiriens, des Congolais, et des Camerounais. Des populations à majorité de confession musulmane en somme.

Le droit d’asile, « fabrique à séjours irréguliers« 

Les demandes d’asiles n’ont-elles aussi pas été enrayées. Dans son rapport l’OID indique que « plus de 134 000 demandes d’asile ont été formulées en 2021 après le pic de 177 000 en 2019 : les demandes d’asile ne cessent d’augmenter depuis le début des années 2000 en France ». En tête des demandes ? L’Afghanistan (16 126), la Côte d’Ivoire (6 268), le Bangladesh (6 232), la Guinée (5 286) et la Turquie (5 001).

Rapportés dans la note de l’Observatoire de l’Immigration et de la Démographie, les propos du préfet François Lucas sont sans équivoque concernant le détournement de l’asile : « le doublement des demandes ces [cinq]dernières années révèle un détournement de la procédure, pas seulement une faillite du système Dublin. Il s’agit en effet de migrations économiques ». « Près de 30 000 clandestins seraient régularisés chaque année selon certains spécialistes » rapporte l’OID, et « des mesures d’éloignement sont prononcées, celles-ci ne sont exécutées que dans moins d’un cas sur cinq ». En effet, entre le 1er janvier 2021 et le mois de juillet, 7 731 Algériens avaient obligation de quitter la France. Seuls 31 d’entre eux sont rentrés dans leur pays d’origine. Une lutte qui souffre du en même temps et nécessite donc de vraies réponses.

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