Bilan insécurité de la semaine
4 novembre 2021
Alors qu’un sondage réalisé par le CSA révèle que 93% des Français, soit plus de 9 Français sur 10, se préoccupent de leur sécurité, le pays a été cette semaine le théâtre d’affaires sanglantes. Mouvementée par des agressions et meurtres, cette semaine a été révélatrice quant à la source d’inquiétude des Français.

Commençons par la nuit du vendredi 29 octobre avec le décès du caporal-chef Emmanuel Cueff, qui a succombé à ses blessures suite à une très violente agression. En effet, dans la nuit de vendredi à samedi, alors que l’ancien militaire et sa femme sortaient d’un restaurant de Montauban, en regagnant leur voiture, l’homme a été pris à partie sur le parking, frappé par plusieurs individus, provoquant une mauvaise chute. Emmanuel Cueff s’éteindra deux jours plus tard, d’une mort cérébrale.
Dimanche 31, c’est un témoignage encore glaçant, celui de Marine, une jeune femme de 18 ans, qui a été agressée à coups de pied et de marteau dans les rues de Nanterre. Alors qu’elle marchait tranquillement dans la rue avec une amie, Marine a senti que des hommes les suivaient, elles se sont mises à courir, mais elle a trébuché et s’est fait tabasser : « Mes yeux étaient pleins de sang, je me sentais mourir. »
Le même soir fut mouvementé pour les policiers brestois qui ont été la cible de tirs de mortiers, à Kerengoff.
Lundi 1er novembre à la Gare St Lazare, des agents de la sûreté ferroviaire ont tiré sur un homme qui les menaçait avec un couteau en criant « Allahu Akbar, la France est dirigée par l’Etat islamique ». Tombé sur les voies, celui-ci a été transporté en urgence à l’hôpital, son pronostic vital étant engagé.
Le même jour à Lille, un homme de 20 ans en état d’ivresse a été placé en garde à vue pour avoir agressé trois femmes âgées de 19 à 21 ans, dans la rue. Il aurait étranglé deux d’entre elles et frappé la troisième.
Dans la nuit du mardi 2 novembre, c’est au tour du commissariat de Villeneuve-d’Ascq d’être pris pour cible par des tirs de mortiers d’artifice provoqués par une dizaine d’individus. Selon une source policière, ces attaques seraient liées à l’interpellation dans l’après-midi d’un conducteur de scooter sans plaque d’immatriculation dans le quartier sensible du pont de Bois. L’homme aurait refusé d’obtempérer puis percuté un policier, légèrement blessé à la main.
Mercredi 3 novembre dans le Val-d’Oise, un policier reconnu dans un train a été roué de coups juste après s’être fait traiter de « sale flic de merde ». Heureusement pour lui, deux passagers lui ont porté assistance. « Si ces deux personnes n’avaient pas été là, je ne serais plus ici pour parler de ce qui s’est passé » a déclaré la victime.
Ce même mercredi à Lyon, des commerçants de la Croix-Rousse se disaient « prêts à se défendre eux-mêmes, pour ne pas devenir le nouveau ‘Guillotière' », quartier sensible de Lyon. Ces derniers regrettent le manque de vidéoprotection et accusent la mairie d’être inactive.
Mortiers, insultes, coups, meurtres, pillages… le climat social s’accroît dans le pays.
Une raison de confirmer une certaine exaspération quant à une délinquance du quotidien toujours plus décomplexée.

Laurie de Reynal
Responsable communication de Livre Noir