Blanquer souhaite un retour des mathématiques en première et terminale
7 février 2022
Le ministre de l’Éducation souhaite que les mathématiques soient de nouveau enseignées dans le tronc commun au lycée aussi bien en première qu’en terminale.
De nombreux professeurs s’inquiètent de la baisse dramatique du niveau des élèves en mathématiques. En effet les mathématiques sont désormais une « spécialité » qui peut être choisie en option par les élèves. Depuis la réforme du lycée et du bac, portée par l’actuel ministre de l’Education nationale, cette matière n’est donc plus dans le tronc commun.
Un retour de la « culture mathématique »
Invité sur C-News le ministre de l’Éducation a fait part de son inquiétude en ce qui concerne le niveau en mathématique des élèves. Il a notamment soulevé la possibilité que les mathématiques puissent revenir dans l’enseignement de tronc commun des élèves aussi bien en première qu’en terminale » On a mis dans le tronc commun de première et de terminale un enseignement scientifique de deux heures hebdomadaires. Il faut probablement le faire évoluer pour qu’il y ait plus de mathématiques en son sein, pour la culture mathématique de l’ensemble des élèves. »
Le ministre de l’Éducation semble avoir évolué sur cette question puisqu’il est pourtant à l’origine de la réforme qui a justement diminué l’enseignement des mathématiques au lycée, en transformant la matière une option facultative. Jean-Michel Blanquer reste « ouvert aux propositions » sur ce sujet.
Une chute dramatique du niveau en mathématiques
La France ne cesse de reculer dans la plupart des classements internationaux sur le niveau en mathématiques des étudiants. Selon le dernier classement TIMSS (Trends in International Mathematics and Science Study) en date de l’année 2019, le niveau des élèves français de CM1 et de 4e en mathématique se trouve en dessous de la moyenne européenne. D’après le même rapport les 4e d’aujourd’hui ont le niveau des 5e de 1995. Ce qui témoigne de la chute inexorable du niveau des élèves en mathématiques. Cette étude démontre également que le problème ne démarre pas au lycée, mais qu’il se trouve dans les bases de l’apprentissage des mathématiques dès le primaire. Cette possibilité de réforme ne résoudra donc pas le problème à sa source, mais pourra en atténuer les conséquences.
