Brest : tirs de mortier contre un tramway et un bus

Depuis plusieurs jours, la ville bretonne est le théâtre de nombreuses violences urbaines. Le soir du mardi 25 janvier, un bus et un tramway ont été la cible d’attaques au mortier de feu d’artifice.

Toujours plus de violence à Brest. Le chef lieu du Finistère a encore vécu une nouvelle nuit d’agitations. Rapportés par France Bleu Breizh Izel, les faits se sont déroulés le mardi 25 janvier vers 22 heures dans les quartiers Keranroux et Bellevue. Un bus et un tramway sont devenus la cible de tirs de mortiers. N’ayant pas fait de blessés, les conducteurs se disent malgré tout « choqués » ,rapportent des syndicalistes CFDT de Bibus (réseau de transport de l’agglomération brestoise).

Accroissement des violences

Dimanche 23 janvier, les salariés de Bibus avaient exercé leur droit de retrait après une véritable « scène de guérilla » dans le quartier Pontanézen, explique Luc Daniel, délégué syndical CFDT de Bibus. Dans la nuit du 22 au 23 janvier, une rame de tram avait été bloquée par des barrières posées sur les rails. Là aussi, le véhicule fut la cible de tirs de mortiers d’artifice et de jets pierres.

De même le jeudi 20 janvier où deux véhicules ont été incendiés. « Les sapeurs-pompiers sont intervenus pour éteindre l’incendie du véhicule, les policiers étaient présents pour leur sécurisation, tous ont également été caillassés et visés par des tirs de mortiers d’artifice. La caserne Foch des pompiers a, elle aussi reçu des tirs de mortier avant minuit. » raconte le Erik Kebrat, secrétaire départemental unité SGP police. La raison ? La veille, une intervention de police pour des contrôles d’identité dans un lieu identifié comme un point de deal. « Ce n’est plus possible. Il faut agir. » exhorte maintenant le syndicaliste.