Burkini : Laurent Wauquiez menace de couper les subventions de Grenoble

Laurent Wauquiez, président Les Républicains (LR) d’Auvergne-Rhône-Alpes, a évoqué la possibilité de couper les subventions accordées par la région à Grenoble suite aux déclarations d’Éric Piolle, maire de la ville, qui a envisagé d’autoriser le port du burkini dans les piscines municipales.

Laurent Wauquiez hausse le ton. Le président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes désapprouve ouvertement les récentes déclarations du maire écologiste de Grenoble, Éric Piolle, en faveur du port du burkini. Le maire envisage d’autoriser le port de ce maillot de bain à caractère religieux, destiné aux femmes musulmanes, dans les piscines municipales. Laurent Wauquiez, outré, l’a menacé de couper les subventions régionales allouées à la ville. « M. Piolle projette d’autoriser le burkini dans les piscines municipales. Je mets le maire en garde : dans ce cas, la Région coupera toute subvention à la ville de Grenoble », lui a répondu l’élu des Républicains sur Twitter. « Pas un centime des Auvergnats-Rhônalpins ne financera votre soumission à l’islamisme », a-t-il aussi ajouté.

Le burkini n’est « pas un problème pour la laïcité »

Le maire de Grenoble a adressé une lettre en quatre points à Emmanuel Macron, vendredi dernier, pour « renforcer les socles de la République ». Éric Piolle y évoque la question du burkini, et affirme : « À Grenoble, nous veillerons à ce qu’aucun règlement intérieur d’aucun équipement public ne constitue une injonction ou une discrimination ». En février, l’édile avait même déclaré que le burkini n’est « pas un problème pour la laïcité », ajoutant : « vous vous habillez comme vous voulez tant que vous respectez les règles d’hygiène et de sécurité ». Une position vivement contesté par Laurent Wauquiez qui reprochait déjà à Éric Piolle de « soutenir la soumission islamiste qui est une insulte à la liberté des femmes ». Quoiqu’il en soit, la question du port du burkini dans les piscines grenobloises doit être votée le 16 mai prochain par le conseil municipal de Grenoble.