Politique

Nouvelle-Calédonie : un troisième référendum pour obtenir l’indépendance

18 novembre 2021
Demonstrators wave independentist flags and hold a ribbon made from traditional ‘manou’ tissues as they take part in a march called by the collective ‘Usine du Sud, Usine Pays’ to protest against the controversial sale of a nickel plant of the Brazilian group Vale, on February 12, 2021 in Noumea, on the French overseas territory of New Caledonia. (Photo by Theo Rouby / AFP)
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Au sein d’un « comité stratégique indépendantiste de non participation », le Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) et cinq mouvements nationalistes ont accusé l’Etat de prendre partie pour la droite locale, pour contrer leur progression lors des deux précédents référendums de 2018 et 2020.

Jeudi 17 novembre, les indépendantiste ont reproché à l’Etat de « sortir de sa neutralité » dans l’organisation du référendum du 12 décembre 2021 sur l’indépendance.

Ces derniers ont assuré qu’ils n’y participeraient pas et demandé son report en septembre 2022. Ils estiment « impossible » la tenue d’une « campagne équitable » à cause des nombreux décès et des restrictions sanitaires.

« L’Etat n’arrive visiblement pas à concilier son obligation de décoloniser la Nouvelle-Calédonie avec le maintien de ses intérêts stratégiques dans le Pacifique », ont-ils déclaré dans un communiqué.

L’indépendance de la Nouvelle-Caledonie est synonyme d’affaiblissement de notre souveraineté nationale. Cela aurait une conséquence sur le rapport de force entre l’occident (mené par les Etats-Unis avec l’Australie qui nous a humiliés dans l’affaire des sous-marins) et la Chine. Selon Nicolas Beytout journaliste chez Europe 1 « Avec la Nouvelle-Calédonie française, nous avons un point d’accès à cette mer qui est absolument cruciale. Si le oui à l’indépendance l’emportait, dans un mois, ce serait une grave perte pour nos frontières, un rétrécissement préoccupant de notre influence dans le monde. »

Les indépendantistes reprochent au premier ministre Jean Castex d’avoir déclaré devant le Sénat le 22 octobre, « le souhait fort que le choix des Calédoniens soit celui de la France », citant l’accord de Nouméa dans lequel « l’Etat reconnaît la vocation de la Nouvelle-Calédonie (…) à bénéficier d’une complète émancipation ».

Malgré la demande de report formulée par les indépendantistes, le dernier référendum sur l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie est maintenu le 12 décembre 2021, soit à la date prévue.

L’organisation est perçue par une des composantes du FKLNS comme une « déclaration de guerre ». L’indépendantiste, Aloisio Sako, a appelé à poursuivre la revendication de manière « pacifique ».  

Aloisio Sako, président du Rassemblement Démocratique Océanien (RDO) et membre du bureau politique du FLNKS

Le 12 décembre, les électeurs Néo-calédoniens répondront à la même question qu’en 2020 sur « l’accession à la pleine souveraineté de la Nouvelle-Calédonie ».

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