Cap sur les législatives pour le Rassemblement national

Au lendemain de la victoire d’Emmanuel Macron, le Rassemblement national se tourne vers les prochaines élections législatives. Le parti de Marine Le Pen compte bien « incarner l’opposition » lors du prochain quinquennat Macron.

Le soir même de sa défaite Marine Le Pen appelait à un grand rassemblement contre Emmanuel Macron aux législatives. La candidate du Rassemblement national (RN), tout comme Jean-Luc Mélenchon, espère rafler un maximum de circonscriptions pour peser à l’Assemblée nationale. Invité de France 2, ce lundi 25 avril, Sébastien Chenu, porte-parole du RN, a réaffirmé les positions de Marine Le Pen pour les prochaines élections législatives et promet que le parti « incarner[a] l’opposition ». Et d’ajouter : « Moi, ce que je souhaite (…), c’est qu’il y ait un groupe suffisamment important à l’Assemblée pour s’opposer à la politique d’Emmanuel Macron qui va être brutale. » « Il va falloir travailler, faire parler une autre voix que celle d’une majorité écrasante. C’est nous qui devons incarner cette opposition et qui en sommes les plus capables » estime-t-il.

Appel du pied d’Éric Zemmour

Peu après le discours de Marine Le Pen, Éric Zemmour prenait la parole depuis son QG de campagne situé dans le VIIIe arrondissement de Paris, pour appeler à l’« union des droites ». L’idée chère à Éric Zemmour et aux soutiens de Reconquête ne semble pourtant pas à l’ordre du jour au Rassemblement national. Sur CNEWS, Laura Lavalette, porte-parole du parti déclare : « On n’y croit pas vraiment, on veut un rassemblement plus large sur l’échiquier politique ». Selon elle, Marine Le Pen conserve le leadership de l’opposition : « tout va se reconstruire autour d’elle, elle est à la tête de ce bloc populaire et social, c’est la seule qui pense que la Nation protège ». « En voulant l’union des droites, Eric Zemmour joue petit bras » s’amuse la porte-parole et conseillère régionale du Rassemblement national.

La droite semble divisée sur la question des législatives et l’incarnation de l’opposition à Emmanuel Macron, à gauche les choses semblent moins tortueuses. Si Jean-Luc Mélenchon veut devenir le nouveau visage de l’opposition à gauche, le Parti socialiste, les Verts et le parti communiste participent à des négociations en vue d’une grande union de la gauche. Face à Emmanuel Macron, l’opposition sera-t-elle de gauche ou de droite ? Réponse les 12 et 19 juin prochains.