Société

Caroline de Haas choisie par le Conseil d’État contre le sexisme

11 février 2022
Crédits photo : Caroline de Haas / Flickr Creative Commons
Temps de lecture : 2 minutes

Le Conseil d’État fait appel aux services de l’entreprise Egae. Fondée par Caroline de Haas, le groupe doit former les différents conseillers à la lutte contre le sexisme.

« L’égalité, dans les têtes et dans les faits » promeut Egae, l’entreprise de conseil créée par Caroline de Haas. La fondatrice de l’association Osez le féminisme ! pourra désormais rééduquer les différents membres du Conseil d’État contre le sexisme. Le 8 février dernier, la secrétaire générale de l’institution annonçait, dans un mail adressé aux membres du personnel, la «mise en œuvre du volet formation de l’accord Égalité professionnelle». Celle qui déclarait que « la justice est une institution anti-femme » va pouvoir mettre toute son énergie à combattre les préjugés sexistes au sein du Conseil d’État.

Une formation longue et coûteuse

Destinée aux fonctionnaires, elle sera obligatoire pour le personnel des fonctions de direction, manager intermédiaire, référent diversité, représentants des personnels DRH et cadres RH. S’étalant sur deux ans, en 2022 et 2023, la formation sera découpée autour de trois grands thèmes : la «lutte contre les violences sexuelles et sexistes au travail», «l’égalité femme/homme en matière professionnelle» et «la lutte contre les discriminations». D’après l’enquête du magazine Marianne, le montant totale de cette formation, payée avec de l’argent publique, s’élève à 110 000 euros.

Eugénie Bastié rapporte que « l’annonce a fait ‘un barouf d’enfer‘ » auprès des membres du de la plus haute juridiction administrative française. La journaliste au Figaro fait également part des justes interrogations que suscite une telle formation : «naturellement sur le coût que cela représente pour le CE, qui est pudiquement tu; sur la publicité et la mise en concurrence autour de ce marché; et sur ce que cela traduit des missions que l’administration se donne désormais à l’égard de ses agents, au détriment de leurs missions de service du public».

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