Politique

Challenges : le deux poids, deux mesures de la rédaction

10 juin 2022
Crédits photo : Capture d’écran / BFMTV
Temps de lecture : 2 minutes

Cette semaine, le magazine Challenges consacre sa couverture eu « Danger » Mélenchon. Une une qui n’a pas manqué de susciter de vives protestations au sein de la rédaction alors qu’une couverture similaire sur Marine Le Pen n’avait pas fait réagir.

« Danger ! Déficit +203 milliards, Europe déstabilisée, croissance menacée, communautarisme » En quelques mots, voilà comment le magazine Challenges résume l’impact probable d’une victoire de Jean-Luc Mélenchon aux élections législatives.

Un communiqué contre la couverture

Si cette couverture a fait réagir le leader de la France insoumise qui s’est fendu d’un tweet ironique à l’encontre du magazine, elle a aussi entrainé de vives protestations au sein de la rédaction. La société des journalistes explique dans un communiqué : «Le 1er juin, un large consensus s’était pourtant exprimé au sein de la rédaction, y compris dans les rangs de la rédaction en chef, contre le choix de cette couverture.» Leur problème : que cette une soit mise sur le même plan que celle réalisée contre Marine Le Pen avant le second tour de l’élection présidentielle. Challenges titrait ainsi : « Danger ! Déficit +100 milliards, Europe disloquée, institutions menacées, xénophobie rallumée ».

A l’époque la une contre la candidate du Rassemblement national n’avait, semble-t-il, pas heurté la sensibilité des journalistes. Ils s’en justifient en déclarant que si le programme de Marine Le Pen «rompt avec la Déclaration des droits de l’Homme», il n’en est rien, selon eux de Jean-Luc Mélenchon «qui s’inscrit dans le cadre républicain et inclut le Parti socialiste et Europe Ecologie-Les Verts». Et d’ajouter : cette couverture «donne de Challenges l’image d’un média partisan en reprenant les arguments de la majorité présidentielle, et décrédibilise le travail d’une rédaction indépendante, soucieuse d’apporter de la raison dans le débat politique. Ce n’est d’ailleurs absolument pas le fond des articles du dossier qui est en cause, mais bien la seule couverture». Ils concluent en dénonçant un « passage en force« .

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *