Clément Beaune accuse Francois Fillon d’être « complice » de Vladimir Poutine
21 février 2022
Invité sur Radio J, le secrétaire d’État aux Affaires européennes, Clément Beaune accuse François Fillon de complicité de Vladimir Poutine. En cause, son poste au conseil d’administration du groupe russe de pétrochimie Sibur.
Absent de la vie politique depuis 2017, François Fillon revient dans les débats au moment de la crise russo-ukrainienne. Clément Beaune met en cause sa place au sein d’un groupe russe. Le secrétaire d’État demande alors à Valérie Pécresse de « clarifier » sa position sur ce sujet dans un contexte de crise géopolitique en Ukraine.
« Les Républicains, c’est le parti de M. Fillon qui est complice de M. Poutine »
Pour Clément Beaune, l’ancien premier ministre de Nicolas Sarkozy est « complice » des agissements de Poutine. Il fait notamment référence à la place de François Fillon dans le conseil d’administration du groupe russe Sibur spécialisé dans la pétrochimie. Il remet aussi en cause les bonnes relations que François Fillon a longtemps entretenu avec le maitre du Kremlin. Le secrétaire d’État souligne « Quand on est ancien premier ministre, et j’ai du respect pour le Premier ministre qu’a été François Fillon, on se déshonore quand dans des moments, comme celui-ci, on se met au service des intérêts financiers russes proches de l’État russe. » Il souligne également qu’il « y a des gens qui préfèrent l’argent au pays. » Accusant de facto François Fillon de privilégier l’argent étranger aux intérêts de son pays.
Une clarification de Valérie Pécresse
Le sectaire d’État a par ailleurs profité de son passage sur Radio J pour charger la candidate LR. « Est-ce quelle considère que c’est la bonne attitude à l’égard de la Russie ? C’est sympathique de parler russe dans les émissions, mais il faut dire sur le fond ce qu’on pense. »
Au-delà de sa demande auprès de la candidate, Clément Beaune affirme que la plupart des partis politiques français sont dans une volonté de « capitulation » face à la Russie dans le contexte de la crise ukrainienne. Il ajoute qu’il y a même un « esprit munichois« . Il fait référence à l’accord de Munich signé en 1938 qui a permis à l’Allemagne nazie d’annexer les Sudètes. Une référence anachronique qui semble disproportionnée et très loin du contexte historique et géopolitique actuel.
