Société

Crise de l’éducation : les enseignants à bout

24 mai 2022
Crédits photo : Alain Bachellier / Flickr
Temps de lecture : 2 minutes

Le syndicat UNSA éducation vient de publier une étude choc qui révèle l’ampleur du défi de l’Education nationale. Symptôme de la crise : seuls 22% des enseignants recommanderaient leur métier aux plus jeunes.

« Fatigue », « colère », « déprime », « isolement »… Ce sont les mots qui ressortent de l’étude du syndicat UNSA éducation, publiée ce lundi 23 mai et réalisée auprès de près de 900 enseignants le mois dernier. Et à croire les résultats de ce rapport, rien ne va plus au sein de l’Education nationale. Car si 92% des enseignants reconnaissent aimer leur métier, ils ne sont que 22% à le recommander aux plus jeunes.

Une crise du recrutement

Or, cette situation n’est pas prête de s’arranger. Si en 2017, 42% des enseignants se sentaient valorisés et reconnus dans leur travail, ils ne sont plus que 27% à partager ce sentiment cinq ans plus tard. En cause, une rémunération jugée trop faible, des orientations politiques incomprises et un manque de reconnaissance de l’Etat.

Autre signe de la crise des enseignants, le nombre d’inscrits au concours de professeurs (CAPES). En mathématiques, seuls 816 candidats sont admissibles alors que 1.083 postes sont à pourvoir. En langue, même constat. 83 admissibles pour plus de 200 postes en allemand. La situation est la même pour le concours de professeur des écoles. Alors que 1.430 postes sont disponibles au sein de l’Académie de Versailles, à peine 500 candidats ont été déclarés admissibles. Comme l’explique Sophie Vénétitay, secrétaire générale du SNES-FNU, « la question du salaire pèse beaucoup dans cette crise du recrutement ».

A cette fatigue des enseignants s’ajoute une chute indéniable du niveau au sein de l’Education nationale. C’est donc un défi immense qui attend Pa Ndiaye, nouveau ministre de la rue de Grenelle. Au-delà des symboles de sa nomination et des idéologies racialistes, son ministère devra s’atteler à trouver des solutions à cette crise majeure.

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