De 2017 à 2022 : Emmanuel contre Macron

Immigration, industrie, nucléaire, éducation… L’affrontement entre le président Macron et son successeur rêvé, le candidat Emmanuel, a des airs de Docteur Jekyll contre Mister Hyde.

Un contre tous, tous contre un. Après avoir plané au-dessus de la mêlée pendant près de cinq mois, Emmanuel Macron s’est déclaré candidat ce jeudi 3 mars, dans le silence d’une lettre postale. Une discrétion à l’image de sa campagne, qu’il mène à bas bruit, crises obligent. « Plutôt que de faire des meetings où des gens vous applaudissent parce qu’ils sont déjà convaincus, je préfère le débat avec les Français », se défend le président sortant. Une probité qui ne l’a pas empêché de prendre connaissance des questions qui lui seront posées en amont de son déplacement à Poissy ce lundi 7 mars, aidé par les fiches du maire de la ville, comme le révélait France inter le lendemain. Qu’importe : à trente jours du scrutin, la tête d’En Marche ! doit enfin faire face à ceux qui voudraient le priver d’un second mandat. Ou presque. « Je ne ferai pas de débat avec les autres candidats avant le premier tour », avertit-il. Exit, le huis-clos des douze hommes – et femmes – en colère. Il n’en a visiblement pas besoin, déjà confronté à son plus grand contradicteur : lui-même.

Éducation : échecs et maths

Voilà venue, pour le président sortant, l’occasion de défendre son bilan et de promouvoir la prolongation de son action face à l’opposition. Alors, dans l’exécutif, on s’engage pour « 5 ans de plus ». De plus, certes ; mais cinq ans de quoi ? En ce qui concerne l’éducation, le Président sortant est clair : « Il faut poursuivre cet investissement dans la formation et les savoirs fondamentaux. » Face à la chute française dans le classement PISA, Emmanuel Macron entend resserrer les vis : « Pour les cinq années qui viennent (...) je veux remettre les mathématiques dans le tronc commun. » Une