Société

Des policiers demandent la reconnaissance de la légitime défense

2 mai 2022
Crédits photo : Capture d’écran / Actu17
Temps de lecture : 2 minutes

Plusieurs manifestations de policiers ont lieu en France à l’appel de syndicats de police, ce lundi 2 mai, pour montrer leur soutien à un agent mis en examen après avoir ouvert le feu sur le Pont-Neuf alors qu’un véhicule lui fonçait droit dessus.

Au lendemain de la traditionnelle fête du 1er mai, plusieurs centaines de policiers se sont mobilisés partout en France à l’appel de syndicats de police pour protester contre la mise en examen pour « homicide volontaire » d’un de leur collègue. Ce dernier, a ouvert le feu, dans la nuit du 24 au 25 avril, sur deux hommes situés dans un véhicule se dirigeant à pleine vitesse sur un barrage policier sur le Pont-Neuf, à Paris. Les agents de police sont excédés de cette qualification de meurtre. « S’il n’avait pas tiré, il aurait pu être tué. Il a sauvé ses collègues et voilà comment il est remercié », a dit à l’AFP Yvan Assioma, secrétaire national pour l’Île-de-France du syndicat Alliance. « La qualification de meurtre nous fait bondir », ajoute son collègue Christophe Caron, délégué zonal CRS Hauts-de-France de l’UNSA.

« On ne peut pas traiter un policier comme un délinquant »

Olivier Varlet, secrétaire national général de l’UNSA, rejoint l’avis de ses collègues. « On ne peut pas traiter un policier comme un délinquant ». Et de poursuivre : « Nous demandons une juridiction spécialisée pour qu’il y ait un positionnement commun des magistrats sur l’usage des armes »« On ne demande pas un permis de tuer. Tirer ce n’est pas anodin, cela a un impact psychologique énorme », a expliqué Amandine, une policière des Hauts-de-Seine. « Il y a un refus d’obtempérer toutes les trente minutes. Qu’est-ce qui est acceptable ? Se laisser rouler dessus ? » s’est-il insurgé.

Rassemblés face à la Fontaine Saint-Michel, dans le VIe arrondissement de Paris, plusieurs policiers ont été pris à partie par des manifestants anti-force de l’ordre. Sur leurs pancartes, on peut lire : « les politiques à la botte d’Alliance, ça suffit !!! » ou « L435-1 = arme de destruction massive », faisait référence à l’article du code de sécurité intérieur sur l’usage des armes chez les policiers. Rapidement interpelés, les militants anti-police ont reçu une amende de 135€ pour participation à une manifestation non-autorisée.

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