Edouard Phillipe, au fil des législatives

A l’issue d’un scrutin qui place son mouvement Horizons au coude à coude avec la Nupes dans de nombreuses circonscriptions, l’ancien Premier Ministre reste optimiste quant au résultat du second tour des législatives. Dans un entretien accordée au Figaro, il ébauche une analyse du contexte politique en vigueur, des enjeux qui prennent place dans le débat public et des stratégies à mettre en place par la majorité présidentielle.

Remercié par l'Elysée au terme des premières vagues de Covid, Edouard Phillipe occupe depuis quelques années le perchoir de l’observateur commentateur. Dans sa villégiature du Havre, il tend l’oreille vers Paris et prend régulièrement la température du pays à l’occasion de déplacements éclairs comme récemment à Tonnerre, Mayenne, Reims et Vire pour soutenir ses candidats à la députation.

Un échec en demi-teinte pour la macronie ?

Le président du mouvement de centre-droit Horizons dresse dans un premier temps les leçons à tirer du premier tour des législatives. Ces mêmes leçons doivent être abordées avec « lucidité, humilité et prudence ».

« Lucidité d'abord » car la dynamique habituelle qui soutient qu’un candidat élu à la présidentielle obtient une majorité parlementaire dans la foulée ne s’est pas opérée. Une frilosité qui, selon l’ancien Premier Ministre, serait due au fait qu’un président sortant réélu suscite un sentiment de lassitude auprès du corps électoral et abroge donc l’habituel « effet de rupture ». « Humilité ensuite ». Le maire du Havre rappelle l’absolu respect que la classe politique doit accorder au peuple souverain. « Prudence enfin » car le second tour approche et que les 572 circonscriptions restent des fiefs à conquérir pour une coalition Ensemble ! Modem, Horizons qui peine à s’ancrer localement.