Emmanuel Macron savait pour la vente d’Alstom
16 février 2022
Le Canard Enchainé révèle, dans son édition du 16 février, qu’Emmanuel Macron était parfaitement au courant de la vente de la branche énergie d’Alstom.
Au moment des faits, en avril 2014, le gouvernement de l’époque avait signalé avoir appris la vente de la branche énergie d’Alstom par surprise dans les médias.
Emmanuel Macron à la manoeuvre
Mais une révélation du Canard Enchainé dévoile un peu plus les dessous de la vente de la branche énergie d’Alstom au groupe américain General Electric en avril 2014. Selon l’hebdomadaire Emmanuel Macron, à l’époque secrétaire général adjoint de l’Élysée, était au cœur de la manœuvre dans le processus de vente. En effet dix-huit mois avant la vente, il aurait commandé en secret un rapport au cabinet américain A.T Kearney. Ce dernier avait pour but de déterminer les grandes modalités dans le démantèlement du groupe français. Cette affirmation du Canard Enchainé met à mal la position du gouvernement de l’époque. Au moment de la vente en avril 2014, le gouvernement aurait appris le rachat par General Electric directement dans les médias.
Une enquête parlementaire sur ce sujet
Olivier Marleix est un des premiers députés à s’être intéressé à la vente d’Alstom. Il avait notamment dénoncé le rachat par le groupe américain. Le député est alors devenu président de la commission d’enquête parlementaire sur la politique industrielle française. Il avait signifié dans un entretien accordé chez Livre Noir que cette affaire résulterait « d’un pacte de corruption » émanant de certains « liquidateurs » qui auraient bradé des pans entiers de l’industrie française.
Pour le député, Emmanuel Macron aurait menti sur Alstom pendant le débat de l’entre-deux tours. Il avait notamment souligné qu’il « n’avait jamais eu a en connaitre » des éléments relatifs à la vente du groupe. Pour Olivier Marleix, ce serait pourtant Emmanuel Macron, lui-même, qui aurait autorisé cette vente par le biais de sa signature