Emmanuel Macron, un président ne devrait pas dire ça

Au cours de son quinquennat, Emmanuel Macron a multiplié les « petites phrases » à l’encontre des Français. Mépris ou simples maladresses, ces déclarations laissent l’image d’un président distant et arrogant. Florilège.

« Gaulois réfractaires », « fainéants », « ceux qui ne sont rien »… Depuis sa prise de fonction en 2017, il ne s’est pas passé une année sans que le chef de l’État ne gratifie les Français de l’une de ses « petites phrases » dont il a l’habitude. Après cinq ans au pouvoir, qu’elles soient volontaires ou non, ces sorties de route alimentent le sentiment anti-Macron grandissant à l’approche du second tour de l’élection présidentielle.

« Les gens qui ne sont rien » (juin 2017)

À peine un mois après sa prise de fonction, Emmanuel Macron se laisse aller à son premier dérapage. Au cours de l’inauguration de la station F, plus grand incubateur du monde de start-ups installé dans une ancienne gare, le Président de la République se laisse aller à une première sortie de route. « [Une gare], c’est un lieu où l’on croise les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien » commente le chef de l’État, sans sourciller. Un clin d’œil à sa sortie de 2016, lorsque l’ancien ministre de l’Économie déclarait : « Le meilleur moyen de se payer un costard, c’est de travailler ».

Immédiatement, l’extrait vidéo suscite un tollé dans l’opposition. Nombreux sont ceux à crier au mépris d’Emmanuel Macron. Pour Marine Le Pen, ce propos est « indigne et terrible mais tellement révélateur de la pensée macroniste ». Pour d’autres analystes, cette déclaration préfigure la transposition du fonctionnement entrepreneurial à la vie politique française.

Ce n’est que trois ans plus tard, qu’Emmanuel Macron regrette cette petite phrase : « On ne peut pas dire ça […] c’est terriblement blessant. » Mais d’ajouter, pour préciser son propos :