Eric Zemmour au Mont-Saint-Michel propose « un gaullisme de reconquête »
19 février 2022
Ce samedi 19 février, Eric Zemmour prononçait un discours civilisationnel au pied du Mont-Saint-Michel (Manche). Il appelle à « un combat spirituel » pour défendre l’identité française.
Au pied de l’ange Saint Michel terrassant le Mal, malgré la tempête, Eric Zemmour réunissait ses soutiens ce 19 février pour parler de la puissance et de la survie de la France. Sur ces terres normandes, le candidat de Reconquête a accueilli son nouveau soutien, Nicolas Bay, député européen venu du Rassemblement National.
Mais dans ce lieu hautement symbolique, ce n’est pas tant ce dernier ralliement qui était mis en lumière qu’un discours qui se voulait lyrique et civilisationnel. A l’image du combat de l’archange Saint Michel contre le diable, Eric Zemmour rappelle que « les nations ont un combat spirituel à mener. » Ce combat, selon le candidat, implique que la France ne soit plus un « vassal » de l’Union européenne et des Etats-Unis. Devant quelques 2.000 soutiens, il développe alors sa vision « pour retrouver la puissance de la France ». Son programme : « un gaullisme de reconquête.«
Faire valoir les intérêts de la France en premier
Tout au long de son discours, Eric Zemmour a martelé sa volonté de faire valoir les intérêts des Français et de la France en premier. « Les intérêts des Français sont le but ultime de toute politique » explique le candidat. Dès lors, celui qui ne se résout pas au défaitisme, rappelle que la France « a un devoir de puissance. » Et d’ajouter : « nous le devons à notre Histoire, à nos enfant et à nos petits-enfants. »
Pour cela, il entend préserver l’indépendance de la France. Il refuse de céder « aux discours universalistes » et aux « effets de manches à la tribune de l’ONU. » D’autre part, le candidat propose de quitter le commandement militaire intégré de l’OTAN et refuse de céder le siège de la France au Conseil de sécurité de l’ONU.
Augmenter le budget de la défense
Mais son programme ambitieux nécessite des moyens. Eric Zemmour qui veut la création d’un ministère des Armées et de l’Industrie de défense, propose d’augmenter de 3,6 milliards d’euros le budget de la défense pour atteindre 70 milliards en 2030. A cela, il ajoute vouloir atteindre 100.000 hommes dans l’armée de terre en 2027, 300 avions de chasse en 2030, 2 porte-avions dans la marine et 8 sous-marins nucléaire d’attaque.
Au niveau diplomatique, Eric Zemmour assure vouloir défendre uniquement les intérêts de la France et ceux des alliés indéfectibles de la France tant qu’ils ne vont pas à l’encontre des intérêts nationaux.
Et pour financer ces promesses, Eric Zemmour promet de lutter « contre le gaspillage bureaucratique. » « La France n’est pas une ONG » lance-t-il à la tribune pour fustiger les 140 millions d’euros versés au titre du développement par Emmanuel Macron à la Chine.
A cinquante jours de l’élection présidentielle, alors qu’il ne recueille à ce jour que 291 parrainages validés par le Conseil constitutionnel, Eric Zemmour invite ses militants à rassembler de nouveaux soutiens. « Cinquante jours, c’est court ! » lance-t-il. A l’image de la prière des catholiques à Saint Michel, il conclut : « Défendez-nous dans le combat ! »
