Éric Zemmour au Trocadéro : la ferveur des militants pour l’ultime chevauchée

Ce dimanche 24 mars, Éric Zemmour réunissait ses soutiens sur la place du Trocadéro (Paris) pour convaincre une dernière fois avant le premier tour. Une démonstration de force qui tend à faire oublier la délicate position du candidat dans les sondages.

« Vous êtes 100.000 ! 100.000 Français qui ne reculent devant rien ! 100.000 Français qui sont fiers de leur pays ! 100.000 Français qui veulent écrire l’histoire ! » lance Éric Zemmour, au pied de la Tour Eiffel, devant une foule en liesse.

Venus des quatre coins de la France, de Nice, de Caen, de Lyon, de Grenoble ou de Rennes, les militants investissent la place du Trocadéro dès 10 heures. Certains, partis à l’aube, ont profité de l’un des nombreux bus affrétés par le parti pour assister à ce meeting. « On ne pouvait pas louper ça, il fallait venir » confie Amaury, parti de Lyon ce matin. Même réponse pour Gaspard, 21 ans, originaire de Caen. À quelques heures du début du meeting, la foule se presse dans les artères voisines et les drapeaux tricolores emplissent la place.

De la « droite Trocadéro » aux abstentionnistes

Parmi les militants, il y a d’abord les déçus de la droite traditionnelle. Cette « droite Trocadéro » qui a soutenu François Fillon au gré des tempêtes, mais qui ne digère toujours pas son soutien à Emmanuel Macron, au soir de sa défaite. Marie-Hélène, 76 ans, infirmière à la retraite ne mâche pas ses mots. « Ça fait 40 ans qu’on attend le changement. J’ai voté pour Nicolas Sarkozy puis pour François Fillon. Mais cette droite n’a rien fait. Au contraire, ils ont fait beaucoup de mal à la France ». Alors pour sa neuvième élection présidentielle, elle fait le choix d’Éric Zemmour, sans aucune hésitation. Les déçus du Rassemblement National ont aussi fait le déplacement. « Marine Le Pen ne peut pas gagner » nous confie un Auvergnat. « Elle a déjà tenté deux