Politique

Éric Zemmour, une défaite au goût de victoire

10 avril 2022
Eric Zemmour lors de son premier meeting à Villepinte. Crédits photo : Livre Noir
Temps de lecture : 5 minutes

Malgré les espoirs et la ferveur soulevés par sa campagne, Éric Zemmour n’a pas réussi à se qualifier pour le second tour de l’élection présidentielle. Sa défaite n’est pourtant pas totale. Du haut de ses 6,8% (estimation 20 heures), le candidat de Reconquête peut se targuer d’avoir imposé ses idées dans une campagne qui en manquait cruellement.

De Villepinte à Cannes, en passant par Lille et Toulon, Éric Zemmour surplombe la campagne présidentielle. À chacun de ses meetings, la foule se presse. Au Trocadéro, le 27 mars dernier, il relève le pari fou de réunir près de 100.000 Français. Tous ses déplacements sont accompagnés d’une marée de drapeaux tricolores et de cris d’espoir. Pourtant, au soir du premier tour, la ferveur populaire ne semble pas avoir trouvé le chemin des urnes. Avec 7%, Éric Zemmour se voit recalé aux portes du second tour. Le "vote caché" n'aura donc été qu'une chimère portée par ses équipes pour soutenir une campagne à bout de souffle.

Une ascension trop rapide

Tout est allé trop vite. Après une tournée littéraire soulevant l’enthousiasme des ses centaines de milliers de lecteurs, Éric Zemmour annonçait son entrée en campagne. Rapidement, la machine s’emballe. Testé d’abord à 8%, le candidat connait une progression fulgurante jusqu’à 18% à la fin de l’année 2022. Les adhésions à son parti, nouvellement créé, augmentent jour après jour, jusqu’à atteindre les 100.000 en moins de deux mois. Les projecteurs médias scrutent chacun de ses déplacements, débats ou interviews. Sur les réseaux sociaux, seule la candidature d'Eric Zemmour semble exister. Le candidat de Reconquête parait alors sur la voie de la victoire. Mais malgré les attentes des équipes du candidat, Valérie Pécresse ne s’effondre pas et Marine Le Pen résiste.

La descente est amère. De 18%, le voila redescendu sous la barre des 15% puis des 10%. En cause, une

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 70% à découvrir

Aidez-nous à être la grande peur des bienpensants.

Abonnement sans engagement
Je m'abonne Déjà abonné ? Connectez-vous

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *