Politique

Face au RN, le gouvernement fait le choix de l’extrême-gauche

13 juin 2022
Temps de lecture : 2 minutes

Au lendemain du premier tour des élections législatives, vient le temps des consignes de vote. Du côté du gouvernement, la réponse semble claire : plutôt voter pour les candidats de Jean-Luc Mélenchon que pour le Rassemblement national.

Après le soutien à peine déguisé de Jean-Luc Mélenchon à Emmanuel Macron au soir du premier tour de l’élection présidentielle, voilà que le gouvernement macroniste renvoie l’ascenseur. En effet, dans de nombreuses circonscription, les électeurs devront choisir entre un candidat NUPES (l’union de la gauche derrière Jean-Luc Mélenchon) et un candidat du Rassemblement national. Pour les membres du gouvernement, le choix est clair : ils appellent indirectement à voter pour l’extrême-gauche.

Barrage républicain

Alors que la macronie avait déclaré trancher au cas par cas, Élisabeth Borne a décidé de donner des consignes de vote globales. « Face à l’extrême droite nous soutiendrons toujours les candidats qui respectent les valeurs républicaines » écrite-elle. Avant de poursuivre : « Notre ligne : ne jamais donner une voix à l’extrême droite ». Ce tweet répond directement à Fabien Roussel (candidat du Parti communiste) qui s’inquiétait : « J’entends dire qu’Élisabeth Borne refuserait d’appeler au barrage républicain face à l’extrême droite. Lorsque j’ai appelé à faire barrage au second tour de la présidentielle, je l’ai fait avec clarté. » 

Très discret depuis sa nomination, Pap Ndiaye, nouveau ministre de l’Education nationale, a également tweeté : « Quelle que soit la configuration aucune voix ne doit aller au Rassemblement national. Le combat contre l’extrême droite n’est pas un principe à géométrie variable. » Une prise de position un peu moins surprenante quand on sait les conditions partagées, notamment sur la lecture de l’histoire de France, entre le ministre et les membres de la NUPES.

Pourtant, la semaine dernière, alors que Jean-Luc Mélenchon tweetait « la police tue », Élisabeth Borne avait jugé ces propos « outranciers » et « choquants« . Il semblerait que la majorité ait la mémoire un peu courte…

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