Florence Parly : « Nous voulons obtenir un cessez-le-feu »

La Ministre des Armées était reçue ce matin au micro de RTL pour évoquer l’invasion de l’Ukraine et rappeler que la France ne voulait pas faire la guerre à la Russie.

Florence Parly était présente dans la matinale de RTL pour répondre aux questions des journalistes sur les prochaines actions de la France face à l’invasion russe de l’Ukraine. La ministre des Armées dénonce « des tirs horribles » et apporte son plein soutien au peuple ukrainien. « En tant qu’Européens nous sommes aux côtés de l’Ukraine » déclare-t-elle.

La France soutient l’Ukraine

Lors du conseil de défense réunit en urgence la veille au PC Jupiter, à soixante-dix mètres sous le Palais de l’Élysée, Emmanuel Macron s’était prononcé en faveur d’une aide économique et militaire pour l’Ukraine. « Au delà de l’aide européenne il y a une aide française qui va venir soutenir l’Ukraine. Il y a aussi un appui sur le plan militaire, qui sont des équipements défensifs. Nous sommes aux cotés de l’Ukraine, depuis des semaines le président de la République n’a cessé de déployer des efforts pour que ce conflit n’ait pas lieu » indique Florence Parly.

Cependant, la France et plus largement l’Otan ne comptent pas entrer dans une guerre ouverte contre la Russie. « La situation actuelle est une situation où la Russie a déclaré la guerre à l’Ukraine. La question est, est-ce que nous voulons rentrer en guerre contre la Russie. La Russie est une puissance nucléaire. Nous sommes nous l’OTAN une alliance nucléaire, est-ce que c’est cela que nous voulons ? » réagit la ministre des Armées. Florence Parly se défend de toutes les accusations d’inactions diplomatiques de la France : « la France a déployé tous les efforts diplomatiques pour éviter cette guerre, nous sommes aux côtés de l’Ukraine sur tous les plans ».

Le dialogue avec la Russie se poursuit

En France, certaines voix s’élèvent pour que la France entre en guerre face à la Russie comme Bernard-Henri Lévy. Mais, la ministre rappelle que « l’OTAN est une alliance militaire défensive qui a vocation à protéger ses membres » avant d’indiquer ce qu’impliquerait une guerre contre la Russie : « Est-ce que vous souhaitez déclencher une guerre nucléaire ? L’arme nucléaire est une arme dissuasive, ce n’est pas une arme qui est destinée à être utilisée ».

Bien que la France apporte une aide militaire à l’Ukraine, la voix diplomatique n’est pas complètement rompue. Hier soir, Emmanuel Macron s’est entretenu avec Vladimir Poutine qui salue un échange « sérieux et franc ». « La dissuasion, nous l’avons tentée par toutes les voies et nous continuons de le faire. Le dialogue avec le président Poutine n’a pas été totalement rompu, précise Florence Parly. Le président de la République ainsi que d’autres chefs d’État ont mené depuis des semaines des discussions pour tenter de convaincre le président Poutine que la voie militaire n’était pas la bonne », dit-elle tout en assurant que « nous n’avons pas déclaré la guerre à la Russie » et que « nous voulons obtenir un cessez-le-feu ».