Gay Pride : le voile islamique sur une affiche LGBT
24 mai 2022
Comme chaque année, la fin du mois de mai et le début du mois de juin riment avec « La Marche des Fiertés ». Avec des manifestations dans toutes les grandes villes de France, le lobby LGBT tente de s’imposer dans l’espace public. Mais les méthodes divisent…
Le voile islamique aux couleurs LGBT, impossible ? Le collectif LGBT de Grenoble, Grenoble Fiertés, l’a fait. Sur l’affiche de promotion de la gay pride grenobloise qui se tiendra le samedi 28 mai, l’association a décidé de mettre en avant deux femmes arborant un voile islamique. Un choix étonnant quand on connait la position de l’islam sur l’homosexualité. Pour rappel, l’Indonésie, premier pays musulman du monde, a convoqué l’ambassadeur britannique ce lundi 23 mai afin de lui rappeler « les valeurs culturelles et religieuses » du pays. En cause, un drapeau aux couleurs LGBT levé à côté du drapeau national sur le sol indonésien.
Grenoble Fiertés n’est pas le premier collectif LGBT à mettre en avant le voile islamique dans l’une des ses campagnes. D’autres associations ou organisations, à l’instar d’universités américaines, l’ont déjà fait. Il s’agit là d’un des fondements de l’intersectionnalité. Selon ce principe, tous les opprimés – comprendre tous ceux qui se sentent victimes de discrimination – doivent s’allier pour combattre leur ennemi commun : le « mâle blanc valide ». Une convergence des lutte des temps modernes.
Non-mixité
Autre ville, autre gay pride et et autre méthode. A Lyon, le collectif Fiertés en Lutte propose un cortège non-mixte dans le cadre de la manifestation qui se tiendra le 11 juin prochain. Cette pratique avait déjà fait polémique l’an dernier. Mais le collectif lyonnais se défend. Pour eux, la non-mixité – qui consiste à exclure des individus en raison de leur sexe, de leur couleur de peau ou de leur religion – permettraient aux « opprimés » d’accéder à « des espaces
spécifiques » auxquels elles n’ont pas accès en raison d’un « certain type d’oppression et de discrimination ». En clair, il s’agit d’une discrimination inversée. Inutile d’être « bienveillant » ou « déconstruit« , ces espaces resteront non-mixtes affirme l’association.