Henri IV et Louis le Grand : vers la fin de l’excellence scolaire ?
26 janvier 2022
Les deux meilleurs lycées publics de France, Henri IV et Louis le Grand, vont devoir intégrer la procédure d’affectation des élèves de troisième (Affelnet). Une véritable révolution qui met à mal l’excellence méritocratique française.
C’est une véritable révolution pour les deux établissements de la capitale. Dès la rentrée prochaine, Henri IV et Louis le Grand seront contraints de recruter leurs élèves par le biais de la plateforme Affelnet. Jusqu’alors ces deux lycées d’excellence sélectionnaient leurs élèves sur l’ensemble du territoire français par un examen approfondi des dossiers scolaires. Les enseignants d’Henri IV et Louis le Grand s’intéressaient aux résultats scolaires, à la lettre de motivation et aux lettres de recommandation. Seul le mérite scolaire comptait.
Ce ne sera plus le cas pour la rentrée scolaire 2022. Le rectorat de Paris souhaite dorénavant privilégier la mixité sociale au sein de ces deux lycées d’élite. Les critères pris en compte, par le biais de l’algorithme d’Affelnet, seront désormais la proximité géographique et les caractéristiques sociales de l’élève. Le niveau scolaire se retrouve relégué au second plan.
Un nivellement par le bas
Si le ministre de l’Education Nationale défend cette « capacité d’intégration de l’école de la République » et cette réforme « inclusive« , la mesure n’a pas manqué de faire réagir.
Olivier Babeau, le président de l’Institut Sapiens, s’alarme dans les pages du Figaro de cette nouvelle discrimination positive. Il regrette que la France abandonne les principes républicains de méritocratie et d’excellence. Selon lui, par facilité, le rectorat de Paris a décidé de lisser le niveau des lycées parisiens par une nivellement par le bas. « Il s’agit désormais moins de permettre à tous ceux qui en ont les capacités, quelle que soit leur origine, d’atteindre l’excellence que de briser l’excellence elle-même. » explique le professeur d’économie.
De son côté Eric Zemmour, dénoncent également cette réforme et demandent à en débattre avec Jean-Michel Blanquer. « Ils veulent empêcher les meilleurs lycées français de rester les meilleurs. Ils veulent abolir l’excellence. » écrit-il sur son compte Twitter.
