Alors qu’on ne parle depuis quelques mois que des difficultés à mettre en œuvre la politique de reconduite à la frontière des ressortissants venus principalement des pays du Maghreb et d’Afrique, peu de personnes se sont, jusqu’à présent, penchées sur la question de l'accord franco-algérien de 1968. Seuls quelques spécialistes de ce dossier ou quelques connaisseurs de l’Algérie ont examiné ce point. Il est pourtant crucial et éclaire la politique migratoire française d’un œil nouveau.
En France, les Algériens représentent la plus importante communauté étrangère. En 2021, selon l’Insee, 887 100 ressortissants algériens vivaient sur le territoire français, soit 12,7 % des immigrés vivant en France. La circulation, le séjour et le travail des Algériens en France sont régis par l’accord du 27 décembre 1968, négocié après l'indépendance de l'Algérie. À cette époque, il s’agissait autant de répondre au développement rapide de notre économie et donc à encourager la venue d’une main-d'œuvre étrangère qu’à éviter la libre circulation prévue par les Accords d’Evian. Grâce à cet accord, les Algériens souhaitant s’installer en France ont bénéficié de conditions d’entrées beaucoup plus favorables que les candidats issus des autres pays.
En consultant le texte du projet de loi visant à « contrôler l'immigration et améliorer l'intégration », déposé en février 20
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