Économie

Invasion de l’Ukraine : Quelles conséquences économiques pour la France ?

24 février 2022
Temps de lecture : 3 minutes

Le déclenchement de la guerre en Ukraine et les sanctions qui pèsent sur la Russie risquent d’impacter durablement l’économie européenne. Décryptage.

L’invasion de l’Ukraine par la Russie risque d’avoir des conséquences durables sur l’économie française et plus largement européenne. Après un premier volet de sanctions économiques touchant les financements et l’export de gaz russes, l’Union européenne et les États-Unis annoncent de nouvelles mesures contre la Russie. Quels sont les produits concernés par une très probable hausse des prix ?

Impact sur les prix du gaz et des carburants

En Europe, 40% des importations de gaz sont russes. Bien que la France soit moins dépendante que d’autres pays, le gaz russe représente 17% de nos importations. Les spécialistes s’accordent à dire qu’une augmentation des prix est inévitable. «Moins qu’une pénurie de gaz, ce que nous risquons de vivre, c’est une augmentation des prix», affirme l’économiste et historien Philippe Chalmin pour Le Figaro. D’ores et déjà, le cours du gaz naturel sur les marchés européens a augmenté de plus de 20% ce jeudi, après des bonds de 11% mercredi et jeudi. Le mégawattheure coûte désormais plus de 115 euros. Cependant, l’impact devrait être mesuré d’ici l’hiver 2022-2023, note un expert interrogé par le Figaro. Pour l’heure, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire rassure : «Quels que soient les prix du gaz dans les semaines à venir, nous garantirons le gel des prix du gaz pour les particuliers durant l’année 2022».

En revanche, le prix des carburants pourraient bien s’envoler. En effet, la Russie est le deuxième exportateur de pétrole au monde. Jeudi, le baril de pétrole atteignait déjà la modique somme de 100 dollars, chiffres que l’on avait pas vu depuis la crise en Crimée. Une hausse qui devrait «se répercuter quasi instantanément à la pompe», indique Olivier Gantois, président de l’Union française des industries pétrolières (Ufip), à nos confrères du Figaro. Une augmentation des prix qui, en cas de sanctions plus sévères, pourrait atteindre des sommets inquantifiables pour le président de de l’Ufip.

Hausse des prix des céréales

Une perspective de la hausse des prix du blé inquiètent les agriculteurs français. En effet, la Russie et l’Ukraine sont tous deux des exportateurs majeurs de céréales vers l’Europe. Le soir du mercredi 23 février, le cours du blé sur le marché a atteint des chiffres pas vus depuis neuf ans, bondissant de 3,78% mercredi, après +6%. 

«S’il y a une augmentation des prix des céréales, cela va renchérir le prix de l’alimentation animale, et donc les prix de l’alimentation humaine», analyse Christiane Lambert, la présidente de la FNSEA, pour le Figaro. « la viande, le lait, seront plus chers à produire », ajoute-t-elle. Mais celle-ci nuance en assurant que la hausse des prix ne sera « pas énorme ». Par ailleurs, la hausse des prix du blé ne devrait pas impacter le prix du pain en France puisque les céréales russes et ukrainiens sont principalement destinés au monde agricole.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *