« Je soutiens ma fille » déclare Jean-Marie Le Pen malgré sa « sympathie » pour Eric Zemmour
30 janvier 2022
Nouvelles déclarations dans le feuilleton « Zemmour-Le Pen. » Interrogé sur LCI, Jean-Marie Le Pen n’a pas hésité à soutenir sa fille, sans pour autant critiquer la candidature d’Eric Zemmour.
«Bien sûr, je soutiens ma fille qui est la candidate du Rassemblement National. C’est assez naturel. » souligne le patriarche du clan Le Pen au micro de LCI. Alors que Marine Le Pen est confrontée depuis plusieurs jours à une vague de défections, son père vient appuyer sa candidature. Néanmoins, le « Menhir » continue de témoigner sa « sympathie » pour le candidat de Reconquête.
Sans être « engagé dans la campagne électorale proprement dite » Jean-Marie Le Pen n’en reste pas moins un observateur privilégié. Il se tient inévitablement informé des départs successifs au sein de son ancien parti. « La trahison est une habitude dans la politique » commente le fondateur du Front National après le départ de Jérôme Rivière, Gilbert Collard ou encore Bruno Mégret (ancien numéro 2) vers le parti d’Eric Zemmour.
Essayer d’éteindre l’incendie
De son côté, depuis Madrid, Marine Le Pen a tenu à clarifier les choses après les départs en cascade de certains cadres de son parti. « Que ceux qui veulent partir, qu’ils partent. Mais ils partent maintenant ! » a lancé la candidate en marge du sommet des souverainistes européens.
Au-delà des départs Jérôme Rivière ou Gilbert Collard, une autre défection fait davantage réagir Jean-Marie Le Pen. Il s’agit de celle de sa petite-fille, Marion Maréchal. L’ancienne députée du Vaucluse a en effet confié à nos confrères du Parisien son refus de soutenir la candidature de sa tante avec qui elle partagerait trop de désaccords idéologiques. Si elle n’a pas encore décidé officiellement de rejoindre la campagne d’Eric Zemmour, ses déclarations ont mis le feu au clan Le Pen. « Ça arrive que des gens aient des opinions divergentes. C’est regrettable que cela soit dans le cours de la campagne électorale et je comprends que Marine Le Pen en soit choquée quand même. Les passions l’emportent sur la raison. » réagit Jean-Marie Le Pen.
Le patriarche a donc décidé d’agir en médiateur. « Je souhaite m’entretenir dans les prochains jours avec Marine Le Pen et Marion Maréchal. J’exprimerai ma pensée ultérieurement, quand je le jugerai utile à la clarté des débats présidentiels et législatifs à venir » a ainsi tonné Jean-Marie Le Pen, vendredi 28 janvier.
Si Marine Le Pen souhaite maintenant passer à un autre sujet, il est difficile de croire que la chronique des défections au sein de son parti ne continuera pas à rythmer la campagne.