Jean-Luc Mélenchon appelle les Français « à l’élire premier ministre »

Interrogé hier soir par Bruce Toussaint sur BFMTV, le député des Bouches-du-Rhône espère devenir premier ministre du prochain gouvernement. Pour cela, il lui faudrait obtenir une majorité absolue d’élus issus de La France insoumise (LFI) aux élections législatives.

Jean-Luc Mélenchon était l’invité de BFMTV pour évoquer la suite de son parcours politique. Le candidat de la France Insoumise se voit déjà premier ministre du prochain gouvernement. Le mot d’ordre est simple : voter La France insoumise aux législatives prévues les 12 et 19 juin prochains. Jean-Luc Mélenchon espère une cohabitation avec le prochain président de la République pour imposer ses vues. L’élu des Bouches-du-Rhône, enjoint les Français « à l’élire premier ministre » et d’« élire une majorité de députés insoumis et Union populaire ». Troisième homme de cette élection présidentielle avec 21,95% des voix obtenues au premier tour, l’ancien sénateur mise sur un rassemblement de la gauche pour obtenir une majorité absolue de députés à l’assemblée (soit 290 élus). « La stratégie de l’Union populaire, ce n’est pas juste un sigle. Ma campagne n’est pas un coup de com’. La stratégie, c’est rassembler par la base (…). sur un programme » assure Jean-Luc Mélenchon, avant d’ajouter : « Tout sera sacrifié de ma part, toutes les satisfactions que je pouvais attendre de la tranquillité de cette sortie d’élection, sera sacrifié à cet objectif ».

« Je serai premier ministre »

À 70 ans, Jean-Luc Mélenchon semble loin de prendre sa retraite. « Je ne viens donc pas faire du témoignage ou m’introspecter » avance-t-il. L’homme appelle son camp « à ne pas cultiver les rancœurs : pas de règlements de compte, pas de vengeance, pas acrimonies ». La stratégie d’union de la gauche mise en place par La France insoumise se poursuit. « La méthode de l’Union populaire qui nous a permis d’arriver à ce résultat [du premier tour, ndlr], est celle qui doit nous permettre de convaincre la part qui peut faire la bascule significative en créant un véritable bloc central », ambitionne-t-il pour mieux « déplacer le centre commun de la gauche ».

Le député mise sur des sujets chers aux électeurs de gauche. « Si vous me dites que nous sommes en état d’alerte et en urgence sociale, si vous me dites qu’on est en état d’urgence écologiste et démocratique, alors il faut vous bouger… » déclare-t-il. Jean-Luc Mélenchon l’espère de tout coeur : « Je serai premier ministre parce que les Français l’auront voulu ». Malgré une volonté affichée, le chemin sera difficile pour l’extrême-gauche qui n’avait récupéré que 17 députés LFI aux élections législatives de 2017, soit très loin d’une quelconque majorité absolue.