Jean-Luc Mélenchon souhaite créer un nouveau jour férié

Le candidat La France insoumise à l’élection présidentielle a émis le souhait de faire du 9 décembre un nouveau jour férié pour célébrer la loi de 1905 sur la séparation de l’Église et de l’État.

Jean-Luc Mélenchon a une proposition pour le moins inattendue. Faire du 9 décembre un nouveau jour férié afin de célébrer la loi de séparation de l’Église et de l’État, promulguée le 9 décembre 1905. L’extrême gauche et plus largement la gauche voit en cette date un symbole majeur de la République française : la laïcité. Bien que cette proposition n’ait pas de quoi changer le cours de la présidentielle, elle devrait faire plaisir aux Français qui pourraient bénéficier d’un week-end de trois jours si Jean-Luc Mélenchon est élu président de la République aux prochaines élections.

Abolir le concordat d’Alsace-Moselle

Le candidat d’extrême gauche veut célébrer la loi de séparation de l’Église et de l’État du 9 décembre 1905, mais modifier son héritage postérieur à la Grande Guerre en mettant un terme au régime concordataire dont bénéficie l’Alsace-Moselle et les statuts particuliers en Outre-Mer. Dans son programme, Jean-Luc Mélenchon spécifie vouloir « abroger le Concordat en Alsace-Moselle et les statuts spécifiques en Outre-mer » pour garantir les principes de « Laïcité et neutralité » qui sont « inséparables de notre projet d’école émancipatrice et ouverte ». C’est pour cette raison qu’en Alsace-Moselle, le personnel religieux est considéré comme fonctionnaire de l’État ou bien qu’il y ait deux jours fériés supplémentaires. À Mayotte, par exemple, les tribunaux islamiques ancestraux rendent la justice. Le préfet de Mayotte nomme lui-même le grand cadi (juge rendant le droit islamique), chose que garantit le statut particulier dont ce territoire bénéficie.

Jean-Luc Mélenchon à 15% dans les sondages

Ce souhait ne devrait pas influer sur les intentions de vote des Français. Jean-Luc Mélenchon est d’ailleurs en très bonne place puisqu’il devient le troisième homme de cette campagne électorale, juste derrière Marine Le Pen (21,5%), avec 15% des intentions de vote, selon le sondage Rolling Ifop – Fiducial pour Paris Match, LCI, et Sud Radio. Toujours à la traîne dans les sondages, Éric Zemmour est à 10,5%, jouant à égalité avec Valérie Pécresse.