Jean-Marie Le Pen ne comprend pas la position de Marion Maréchal
7 février 2022
Dans un entretien accordé au Journal du Dimanche, dimanche 6 février, Jean-Marie Le Pen a évoqué le soutien que pourrait accorder sa petite-fille, Marion Maréchal, au candidat Reconquête Éric Zemmour. Une décision qu’il ne comprend pas.
Jean-Marie Le Pen s’est confié au JDD sur les intentions de sa petite-fille. L’article de la revue Front populaire – suivi des confidences dans Le Figaro et Le Parisien –, le 27 janvier dernier, a provoqué un véritable séisme à droite. Bien que des rumeurs couraient sur un potentiel ralliement de Marion Maréchal à Éric Zemmour, l’article a permis aux candidats d’ouvrir les hostilités. Revenant sur la décision de la présidente de l’ISSEP, le patriarche estime : « Je préfère mes filles à mes nièces, mes nièces à mes cousines, mes cousines à mes voisines… Je soutiens la candidature de Marine Le Pen. Je ne comprends pas que Marion soutienne un inconnu, par rapport à la famille, si sympathique soit-il ». Et de plaisanter : « Mais que voulez-vous, ce sont des Le Pen, pas des femmes faciles qu’on peut influencer ».
Que diable allait-elle faire dans cette galère ?
Revenant sur les débuts de sa petite-fille en politique, Jean-Marie Le Pen estime que « l’Histoire lui déroulait un tapis rouge ». Toujours perplexe face à la retraite politique anticipée de sa petite-fille, l’ancien député européen ne semble pas non plus comprendre ce retour. « Qu’est-ce qui lui a pris d’annoncer son envie de retour en politique, alors qu’elle est dans un autre projet de vie ? Elle est mariée, attend un enfant pour le mois de juin. Comment pourrait-elle, dans ces conditions, être candidate aux législatives ? » s’est-il interrogé.
Marine Le Pen reste « une écarteuse »
Face à la persistante rumeur d’un ralliement imminent de Marion Maréchal à Éric Zemmour, Jean-Marie Le Pen avait décidé de réaliser un coup d’éclat sur BFMTV où il apportait son soutien à sa fille. « Les incidents qui ont émaillé l’actualité récente m’ont poussé à anticiper ma décision » avait-il déclaré .
Cependant, le « Menhir » se montre toujours très dur sur le comportement de sa benjamine à la tête du parti. Sur les évolutions de sa fille en politique depuis 2011, le fondateur du Front national estime qu’« elle a beaucoup progressé, travaillé. Elle est capable de faire des débats. L’image qu’elle projette est plus positive. » Mais, il continue d’émettre certaines réserves quant à sa gestion interne du parti. « Elle n’écoute personne. Je suis beaucoup plus souple qu’elle. Elle a écarté beaucoup de militants, des amis de Marion. C’est une ‘écarteuse’, plus efficace dans l’éjection que dans le recrutement » analyse l’homme de bientôt 94 ans, tout juste remis d’un AVC.

Jordan Florentin
Rédacteur en chef du service politique