Journée des droits de la femme : un autre féminisme est possible
8 mars 2022
Comme chaque année, ce 8 mars, marque la journée internationale des droits de la femme. L’occasion pour des associations de faire entendre leur voix, à contre-courant des discours féministes habituels.
A près d’un mois de l’élection présidentielle, les douze candidats en lice ont été appelés à se prononcer en matière de droits des femmes. Si les candidats de gauche, d’Anne Hidalgo à Fabien Roussel, en passant par Jean-Luc Mélenchon et Yannick Jadot décident d’aller manifester dans les rues de la capitale aux côtés des mouvements féministes en vogue, d’autres voix, plus discrètes lancent un appel pour une autre vision de la femme et de sa féminité. Un discours à rebours des revendications contre le patriarcat et la non-différenciation des sexes.
Plaidoyer pour un respect de la dignité de la femme
Dans une tribune publiée sur le site du Figaro, Blanche Streb, chargée de la formation chez Alliance VITA, plaide pour une défense des femmes et de leurs corps contre les menaces du marché. Selon elle, le féminisme aujourd’hui ne s’empare pas de l’appropriation, pourtant bien réelle, du corps des femmes que ce soit pas la recherche ou le marché, comme dans le cadre des PMA. Aujourd’hui, le corps de la femme est, en effet, devenu une « mine à exploiter » : son utérus est loué, ses ovules sont vendus, ses cellules sont données… Alors Blanche Streb lance un appel : « il serait temps de rêver d’un féminisme qui s’attelle à défendre le respect intégral des femmes. »
La Manif pour Tous, de son côté, souhaite rappeler que « la dignité de la femme n’a pas de frontière. » Depuis plusieurs jours, l’association dénonce l’exploitation des femmes, notamment en Ukraine, par le marché de la GPA. Alors des jeunes du collectif se sont mobilisés, samedi 5 mars, au pied de la Tour Eiffel pour faire entendre leurs voix. Leur objectif, interpeller les politiques, et notamment les dirigeants, pour interdire la GPA et participer au combat pour l’abolition internationale de cette « pratique indigne. »
Chacune à leur façon, ces deux associations plaident pour une reconnaissance de la féminité de la femme – différente de l’homme – et de sa dignité.