Géopolitique

La fin de Barkhane ne fait pas l’unanimité parmi les candidats

18 février 2022
Crédits photo : Latvijas armija / Flickr
Temps de lecture : 2 minutes

Ce jeudi 17 février, Emmanuel Macron a annoncé le retrait des forces françaises du Mali. Le Président de la République refuse de considérer l’opération comme un « échec » contrairement à certains de ses adversaires politiques.

Paris, le 17 février. Au cours d’une conférence de presse conjointe avec le président du Conseil européen, Charles Michel, le président du Sénégal et le président du Ghana, Emmanuel Macron a confirmé le «retrait coordonné du territoire malien» des moyens militaires déployés pour lutter contre le djihadisme. Un retrait qui intervient neuf ans après le lancement de l’opération Barkhane au Sahel par François Hollande. A l’heure du bilan, le consensus semble difficile à atteindre dans la classe politique.

Le jour-même, Eric Zemmour présentait aux médias sont programme en matière de défense. Le candidat de Reconquête n’a alors pas manqué d’évoquer la situation malienne. Selon lui, l’opération Barkhane a conduit à un « enlisement » de la France dans « une opération sans fin ni but précis. » Il aurait préféré une opération limitée dans le temps qui aurait porté un coup d’arrêt à l’activité djihadiste comme ce fut le cas de l’opération Serval.  «Désormais, les États que nous sommes venus aider ne nous respectent pas ou pire, nous insultent » a-t-il regretté.

Un départ « inévitable »

De son côté, Valérie Pécresse craint les conséquences d’un départ à l’image de celui des Américains en Afghanistan en août dernier. «Je souhaite que nos militaires, qui ont payé le prix du sang, puissent continuer cette lutte contre l’islamisme, contre le djihadisme au Sahel.» a-t-elle affirmé sur le plateau de LCI.

Marine Le Pen, quant à elle, qualifie « d’échec » l’opération Barkhane. Selon elle, ce retrait était « inévitable. » Analyse partagée par Yannick Jadot qui a publié un communiqué pour souligner que ce départ était « inévitable« .

Pour Anne Hidalgo, le retrait des troupes françaises serait « un échec pour Emmanuel Macron. » Pourtant au mois de février dernier, la candidate socialiste appelait de ses vœux au retrait de l’opération française. Jean-Luc Mélenchon se désole également de ce départ sur son blog en écrivant :  «Il faut donc partir juste parce que c’est devenu intenable. Juste écrasé sous le poids de la bêtise et de la désinvolture des chefs civils français qui se sont grisés en voulant jouer à la guerre. Nous laissons un pays ami en ruine (…)»

Enfin, pour Fabien Roussel, la solution passe désormais par la coopération et le développement. Il dénonce le blocus imposé au Mali et soutenu par Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangères.

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