La folie végan
8 février 2022
Courant de pensée et de consommation pourtant très minoritaire, le véganisme s’impose de plus en plus dans notre société. Retour sur une idéologie totalitaire qui abolit la frontière homme-animal.
Ils ne sont pas seulement opposés à la corrida, au cirque, à la chasse et au zoo. Ils ne se nourrissent pas seulement de graines et de quinoa. Ils ne se contentent pas seulement d’entrer illégalement dans des exploitations agricoles. Les végan vont bien au-delà. Être végan, c’est refuser de consommer tout produit d’origine animale. Au-delà de ne pas manger de viande, les adeptes du véganisme éliminent de leurs habitudes de consommation aussi bien le lait et les œufs que le cuir et les duvets de plume. Et, bien plus grave, ils imposent leur nouvelle vision de l’homme, modifiant radicalement nos sociétés.
Le « bobo des villes »
En France, les végans restent encore extrêmement minoritaires. Si au Royaume-Uni, ils représenteraient près de 8% des sujets de sa Majesté, seuls 0,5% des Français auraient adopté ce régime, selon Xerfi. Sans grande surprise, la majorité de ceux qui se réclament de ce courant sont jeunes, diplômés, urbains et relativement aisés. Le profil type du bobo par excellence. Si à la fin du 20e siècle, les végans l’étaient pour des raisons économiques – coût important de la viande notamment -, il n’en est plus rien aujourd’hui. La motivation mise en avant par les adeptes du véganisme est d’abord idéologique. Ils adoptent ce mode de vie par souci du bien-être animal, et pour certains par souci écologique.
Pour Paul Ariès, politologue et auteur de Lettre ouverte aux mangeurs de viande qui souhaitent le rester sans culpabiliser, le véganisme ne peut être qu’une pensée urbaine en phase avec notre modernité. Dans les colonnes du Figaro, il explique l’essor de ce mode de
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