Politique

La France a testé son missile nucléaire modernisé

24 mars 2022
Crédits photo : Raul Mee / Flickr CC
Temps de lecture : 2 minutes

La France a testé avec succès, ce mercredi 23 mars, le missile nucléaire ASMPA, qui sera intégré dans la composante aérienne de la dissuasion française.

La ministre des Armées, Florence Parly, a annoncé que la France avait testé, sans charge militaire, avec succès la version modernisée de son missile nucléaire ASMPA. Dans un communiqué, « Florence Parly, ministre des Armées, exprime sa grande satisfaction après le succès le 23 mars 2022 du tir de qualification du missile stratégique air-sol moyenne portée amélioré (ASMPA) rénové, dépourvu de sa charge militaire ». Ce dernier intègre la composante aérienne de la dissuasion française, alors que la guerre en Ukraine fait rage et qu’une escalade militaire n’est pas un scénario à écarter. « Le missile, développé par [le constructeur français, ndlr] MBDA, a été tiré par un Rafale qui a décollé de la base aérienne 120 de Cazaux », en Gironde, selon le communiqué.

Lancement de la production

« Ce succès marque l’entrée en phase de production du missile ASMPA rénové, prérequis avant sa mise en service dans les Forces aériennes stratégiques de l’armée de l’air et de l’espace et dans la Force aéronavale nucléaire de la Marine nationale » indique le reste du communiqué. Mis en service en 2009, ce missile sera remplacé vers 2035, le temps de développer un système air-sol de nouvelle génération (ASN4G).

Seul pays de l’Union européenne à posséder l’arme de dissuasion nucléaire, la France possède la première armée du Vieux Continent. Cet essai nucléaire intervient alors que le mardi 22 mars, la veille de l’exercice français, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov déclarait sur CNN International que la Russie avait « une doctrine de sécurité intérieure, cela est public, vous pouvez y lire toutes les raisons pour l’utilisation des armes nucléaires. Et s’il s’agit d’une menace existentielle pour notre pays, alors elles peuvent être utilisées en accord avec notre doctrine ». Suite à cela, le porte-parole du Pentagone a déclaré : « Nous surveillons ceci quotidiennement et du mieux que nous pouvons. Nous n’avons rien vu qui nous conduise à conclure que nous devons changer notre posture stratégique de dissuasion ».

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