Société

La justice ordonne le déboulonnage de la statue de la Vierge sur l’Ile-de-Ré

4 mars 2022
Crédits photo : Touche pas à ma statue / Twitter
Temps de lecture : 2 minutes

Le tribunal administratif de Poitiers a tranché en faveur du démontage de la statue de la Vierge à la Flotte-en-Ré (Ile-de-Ré).

La Libre-pensée 17 le demandait depuis plusieurs mois. L’association a obtenu gain de cause. Ce jeudi 3 mars, le tribunal administratif de Poitiers a ordonné le déplacement hors de l’espace public de la statue de la Sainte Vierge, au nom du principe de laïcité et de la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat. Le juge laisse six mois à la municipalité de la Flotte-en-Ré pour démonter la statue.

Une statue qui « fait partie du patrimoine historique » de la commune

Tout commence après un léger accident de voiture. La statue de la Vierge érigée en 1945 par une famille rétaise en action de grâce pour le retour du père et du fils de la guerre, dans un jardin privé, est offerte quarante années plus tard à la commune. Seulement le terrain sur lequel elle se trouvait est exproprié par le département de Charente-Maritime. La statue est donc déplacée et installés à quelques mètres de là sur une parcelle publique. Jusqu’alors personne ne s’en était plaint. Le maire de la commune maintient que la statue n’a pas seulement « un caractère religieux, la statue fait partie du patrimoine historique. » Elle a ainsi donné son nom à un arrêt de bus et à une impasse.

Mais voilà qu’en 2020, un automobiliste percute la Vierge et l’abîme. La mairie décide de la reconstruire à l’identique et de l’installer au même endroit. L’association progressiste profite alors de l’occasion pour demander sa déconstruction. Pour eux, « il est inacceptable que des élus confondent encore commune et paroisse. »

Face aux menaces qui pesaient sur la statue, François-Xavier Bellamy (LR) avait effectué un déplacement sur l’ile de Ré afin de soutenir le maire et les habitants attachés à la Vierge de la Flotte. Mais finalement le juge considère que la statue est « principalement religieuse. » Déjà au mois de décembre, le tribunal administratif de Nantes avait demandé le retrait d’une statue de Saint Michel aux Sables-d’Olonne au nom de la laïcité.

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