Justice

La mère de l’un des djihadistes du Bataclan condamnée pour financement du terrorisme

9 mars 2022
Le Bataclan / Credit photo : jxandreani / WIkimédia commun
Temps de lecture : 2 minutes

La 16e chambre correctionnelle a condamné la mère de l’un des terroristes du Bataclan, car cette dernière a envoyé de l’argent à son fils lorsque ce dernier était en zone de guerre en Irak et en Syrie.

La mère de l’un des assaillants du Bataclan écope d’une peine de quatre ans de prison dont 18 mois ferme pour financement du terrorisme. L’ancienne compagne du terroriste a elle aussi été condamnée pour association de malfaiteurs terroriste, toutefois cette dernière n’était pas présent au procès puisqu’elle est présumée morte en Syrie.

« En contact de manière quasi-quotidienne » avec son fils

Fatima Hajji, âgée de 54 ans, est la mère du terroriste Foued Mohamed Aggad qui a été tué pendant l’assaut du Bataclan le 13 novembre 2015. Son fils était parti en Syrie pour y faire le Djihad en 2013 alors qu’il avait 21 ans. La mère de famille était accusée d’avoir envoyé la somme de 13.000 euros à son fils qui se trouvait sur le front. L’envoi de l’argent a été effectué via six transferts, mais également grâce à un colis. Fatima Hajji a expliqué à la cour pour se défendre qu’elle voulait aider son fils et non la cause terroriste de ce dernier. Cependant au regard des éléments de l’enquête il s’est avéré que la mère de famille était parfaitement consciente des agissements de son fils du fait qu’elle était en « contact de manière quasi quotidienne. » De plus malgré sa connaissance des attentats commis par son fils à l’étranger, elle n’a pas cessé d’envoyer de l’argent ce qui est au regard de la cour « une forme de soutien à la cause djihadiste. »

« Gravité des faits sur une longue période »

La cour a motivé sa décision en affirmant que les faits étaient très graves et qu’ils couvraient une longue période. De plus la somme était « considérable » et bien supérieure à une simple aide envers son fils. Maitre Matthieu Bagard qui a défendu Fatima Hajji a reconnu une décision « ferme » mais qui reste « proportionnée » au regard des éléments.

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