Politique

La NUPES s’enferme dans des accusations de triche

13 juin 2022
Temps de lecture : 2 minutes

Plusieurs cadres de la Nouvelle union populaire, écologique et sociale (Nupes) reprochent au ministère de l’Intérieur de tricher pour placer la coalition présidentielle en tête des résultats du premier tour des élections législatives.

« Ils ont triché ! » Dès le soir des résultats les membres de la NUPES n’ont eu de cesse d’accuser le ministère de l’Intérieur de ne pas comptabiliser certaines voix en faveur de la gauche afin de placer Ensemble! – la coalition de soutien à Emmanuel Macron – en tête des résultats. Tard dans la nuit de dimanche à lundi, le ministère de l’Intérieur publie les résultats officiels : la majorité présidentielle (25,75%) devance d’une courte tête la NUPES qui récolte 25,66% des suffrages.

Accusations de triche

Les résultats déclenchent un tollé au sein de cette coalition de la gauche et de l’extrême-gauche. Manuel Bompard, qui prend la suite de Jean-Luc Mélenchon dans la 4e circonscription de Marseille, écrit ainsi sur son compte Twitter :  » Alerte à la nouvelle manipulation de Darmanin. Alors que la Nupes réalise 6.101.968 voix (soit 26,8%), le ministère de l’Intérieur ne lui attribue que 5.836.202 voix (soit 25,7%) pour faire apparaître artificiellement le parti de Macron en tête« . Nombreux sont les membres de la NUPES à reprendre son argumentation. Et d’ajouter quelques heures plus tard : « Vous voulez savoir pourquoi le ministère de l’intérieur arrange les résultats à sa sauce pour satisfaire le pouvoir en place ? C’est simple, ils se réunissent avec les dirigeants macronistes les soirs d’élection pour faire ensemble leurs petits arrangements.« 

Ainsi, pour David Cormand (EELV), « ils ont fait un calcul d’apothicaire », en omettant certains électeurs qui auraient voté pour la NUPES, dont les Outre-Mer. Mathilde Panot (LFI) abonde dans le même sens : selon la présidente des Insoumis à l’Assemblée nationale, le ministère de l’Intérieur n’a pas pris en compte certaines listes qui n’étaient pas étiquetées NUPES mais qui étaient soutenues par l’alliance des gauches.

Déjà, alors que les résultats tombaient les uns après les autres, Jean-Luc Mélenchon accusait sur son compte Twitter le service public de donner des chiffres faux afin de privilégier la macronie : « Une fidélité au pouvoir digne d’admiration » écrivait-il avec ironie.

Sur France Info, Gabriel Attal a tenu à défendre le gouvernement : « quand vous regardez l’accord de la Nupes, et ceux investis officiellement, il n’y avait pas de candidats Outre-mer. Il y avait une pluralité de candidats de gauche dont plusieurs se revendiquaient de la Nupes».

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