Sécurité

La police française laissée au dépourvu

19 janvier 2022
Temps de lecture : 2 minutes

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La police française a-t-elle encore les moyens de nous protéger ? Pour saisir l’ampleur du désarmement matériel et psychologique des forces de l’ordre, à l’heure où ces institutions peinent à recruter, trois policiers ont accepté de nous livrer leurs témoignages.

« L’une des victimes me regardait comme pour m’appeler à l’aide pendant qu’on attendait l’assaut, je n’ai pas réalisé que cette personne était morte… » Le 13 novembre 2015, Damien* est propulsé sur un théâtre de guerre, au cœur de Paris. Sur le chemin, ni lui, ni ses collègues ne mesurent l’ampleur de cette tragédie. Quelques minutes plus tard, ils formeront l’une des premières colonnes d’assaut placée à la sortie de secours du Bataclan. Les détails sont sordides. « Et encore, je ne peux pas tout vous dire », confie-t-il. Désabusé par l’attitude de sa hiérarchie face à la détresse psychologique de la plupart de ses collègues, Damien ne se retrouve plus dans ce métier galvanisé par « la bien-pensance ».

Karim*, lui, a vécu le pire des manifestations et des accusations : « Je défie n’importe qui de venir à notre place, de se prendre des pavés, des bouteilles, de la pisse, de la merde ! » Lui aussi, constate ce fameux « délitement de la société » et regrette cette politique hors-sol menée par des administrateurs.

Cédric Vladimir est délégué national de la fédération professionnelle indépendante de la police et porte-parole du collectif Hors Service. À 37 ans, ce policier se consacre désormais entièrement au militantisme pour sensibiliser le pouvoir à la détresse psychologique de ses collègues, aux causes et aux conséquences.

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