Géopolitique

La Russie démobilise 100 000 hommes à la frontière ukrainienne

15 février 2022
Crédits photo : Global Panorama / Flickr Creative Commons
Temps de lecture : 2 minutes

Le Kremlin a ordonné la fin des exercices militaires menés à la frontière ukrainienne mardi 15 février. Une annonce qui s’inscrit dans un « processus normal » rassure Moscou.

Guerre ou Paix ? Vladimir Poutine assure vouloir la paix et continuer le dialogue avec l’Occident. Dans un communiqué, Igor Konachenkov, porte-parole du ministère des Armées, annonçait ce matin que «les unités des districts militaires du Sud et de l’Ouest, ont achevé leurs tâches, [et] ont déjà commencé à procéder au chargement sur les moyens de transports ferroviaires et routiers et commenceront à retourner vers leurs garnisons aujourd’hui». Toutefois, des exercices militaires se poursuivent à la frontière biélorusse, où des milliers de soldats sont mobilisés, jusqu’au 20 février.

« Nous sommes prêts à aller sur le chemin de la négociation »

Lors d’une conférence de presse jointe avec le chancelier allemand Olaf Scholz, le Président de la Fédération de Russie a assuré vouloir poursuivre les négociations et mettre fin à la crise ukrainienne tout en faisant entendre ses revendications. « Voulons-nous [d’une guerre] ou pas ? Bien sûr que non. C’est pour cela qu’on a avancé nos propositions pour un processus de négociations » a-t-il déclaré.

En visite aujourd’hui à Moscou, le chancelier allemand a affirmé que la sécurité globale en Europe n’était « possible qu’avec la Russie », ajoutant : « Il est clair pour tous les Européens qu’une sécurité durable ne peut être obtenue contre la Russie, mais [est] possible uniquement avec la Russie. » Satisfait de leurs échanges, Vladimir Poutine a affirmé que « nous [Russie] sommes prêts à continuer le travail en commun. Nous sommes prêts à aller sur le chemin de la négociation. » Toutefois, le chef d’État déplore ne pas avoir reçu de réponses à ses propositions et l’absence de « réponse constructive » des États-Unis et des pays membres de l’OTAN.

Paris attend des « actes » et Kiev salue

Peu après les déclarations de Vladimir Poutine, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, expliquait préférer les « actes » aux « paroles ». « Les paroles, c’est bien. Nous attendons les actes. Si les actes sont là, ce sera encore mieux » précise le ministre. Parallèlement, le Président de la République Emmanuel Macron a annoncé qu’il s’entretiendrait avec Joe Biden à propos des récentes déclarations du Kremlin.

De son côté, le Président ukrainien se félicite de cette désescalade momentanée. « Ensemble avec nos partenaires, nous avons réussi à empêcher toute nouvelle escalade de la part de la Russie » s’est-il réjoui. Toutefois, la veille, Volodymyr Zelensky, dans une adresse à la nation ukrainienne déclarait « avec ironie » : « on nous dit [les services de renseignements américains, ndlr] que le 16 février sera le jour de l’attaque. Nous allons en faire une journée de l’unité. »

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