La théorie du vote caché : qu’en est-il vraiment ?

Eric Zemmour affirme fréquemment qu’il est sous-évalué dans la plupart des sondages et avance la possibilité d’un vote caché. Une théorie déjà évoquée de nombreuses fois lors des scrutins précédents

« Vous êtes la France du vote caché » lance Philippe de Villiers à la tribune du Trocadéro ce dimanche 27 mars. Il reprend à son compte, une théorie, celle du voté caché, qui ne fait pas toujours ses preuves il n’en demeure pas moins que dans l’histoire de la Ve République certaines élections ont fait mentir les sondages.

Une idée déjà mentionnée dans d’autres élections

La théorie du vote caché affirme qu’il est possible que les sondages puissent sous-évaluer un candidat. En effet cela repose sur le fait que parfois les sondeurs n’arrivent pas a déterminer avec exactitude dans les calculs les individus qui par peur ou honte n’ose affirmer leurs préférences. Et ce, surtout quand il s’agit des candidats orientés à droite. Ceci va de facto va provoquer une baisse dans les sondages.

Cet argument du vote caché a déjà était utilisé par plusieurs candidats sous l’histoire de la Ve République. Il est possible de citer Sarkozy en 2012 lorsqu’il était en difficulté face à François Hollande, ou encore François Fillon à la suite des affaires dévoilées par le Canard enchainé. Cette fois-ci, c’est au tour d’Eric Zemmour et de son entourage de mentionner le vote caché après le succès du rassemblement au Trocadéro.

Des sondages parfois faux

Souvent la plupart des médias avancent que cette théorie est fausse et que le vote caché est une chimère. Pourtant il est possible de donner plusieurs exemples d’échec des sondages. Tout d’abord l’année 2016 qui a vu l’arrivée de Donald Trump au pouvoir, mais aussi la consécration du Brexit. Deux événements que les sondages n’avaient pas vus venir.

Dans l’histoire politique française, l’exemple de 2002 reste la meilleure incarnation du vote caché. Jean Marie Le Pen réussit à accéder au second tour alors qu’il se trouvait en mauvaise position dans les sondages. Il doit aussi cela aux erreurs de Lionel Jospin. Toutefois, il faut rester prudent, la plupart des techniques ont désormais évolué notamment avec le vote en ligne qui garantit une forme d’anonymat. Cependant les sondages ont toujours une marge d’erreur importante lors des résultats.