Société

L’allongement du délai de l’IVG est adopté

10 février 2022
Crédits photo : La Marche pour la Vie / Twitter
Temps de lecture : 2 minutes

En ultime lecture, la proposition de loi « renforçant l’avortement » a été adoptée à l’Assemblée Nationale. Le texte doit désormais passer au Sénat par pure formalité.

C’est dans un hémicycle complètement déserté et dans l’indifférence de nombreux députés que le texte permettant d’allonger le délai de recours à l’avortement de 12 à 14 semaines a été adopté à 46 voix pour, et 13 contre. Outre cet allongement des délais légaux, le texte vient également supprimer le délai de réflexion de 48 heures qui était jusque-là obligatoire. Comme le soulignait Emmanuelle Ménard, députée apparentée au Rassemblement Nationale, alors que pour une opération de chirurgie esthétique un délai de deux semaines est exigé, il ne l’est plus pour un acte aussi important que l’avortement. De plus, les sages-femmes seront désormais habilitées à pratiquer des IVG instrumentales.

Immédiatement, Albane Gaillot, à l’origine de cette loi, et les autres députés de gauche ont crié à la victoire. « Victoire pour les droits des femmes » se réjouit la députée écologiste sur son compte Twitter.

Cette loi avait pourtant reçu un avis défavorable d’Emmanuel Macron. Mais faisant fi de la parole présidentielle, la majorité macroniste, avec Christophe Castaner en tête, avait soutenu ce texte.

Un geste dangereux pour les femmes

Malgré l’adoption quasi-inéluctable de la loi, certains députés de droite ont tenu à rester mobilisés. Nicolas Meizonnet, député du Rassemblement National, a ainsi rappelé que « l’intervention à 14 semaines est dangereuse tant sur le plan physique que psychologique. » En effet, le Conseil National des gynécologues et obstétriciens français avait averti les députés. Dans un communiqué, ces praticiens expliquaient qu’à 14 semaines de grossesse, le « geste change de nature » et que le médecin est souvent contraint d’écraser la tête déjà ossifiée de l’enfant. Philippe Gosselin, député Les Républicains, s’est quant à lui inquiété de la tournure des évènements : « C’est une course sans fin qui n’est pas à la hauteur des drames humains » a-t-il déclaré avant de voter contre le texte. A l’issue du vote, La Marche pour la Vie a réagi sur Twitter : « Ce quinquennat finit dans une inhumanité terrifiante. »

Le texte doit désormais passer au Sénat où il sera sûrement rejeté ou modifié mais le dernier mot reviendra à l’Assemblée nationale. Albane Gaillot et les autres promoteurs de la loi espèrent voir cette loi promulguée avant la fin du quinquennat.

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