L’autre guerre : les bataillons tchétchénes vs les nazis d’Azov
3 mars 2022
Depuis le début de l’offensive russe sur le sol ukrainien, les images de bombardement, de chars entrant dans les villes et de résistance au cocktail molotov font le tour des réseaux sociaux. Deux armées qui s’entrechoquent, une Nation qu’on croyait fragile et divisée et qui lutte avec détermination contre un géant russe qui semble à la peine, la guerre de l’image, la bataille de l’émotion. Mais il y a également une guerre dans la guerre, une guerre de marginalités, une propagande très ciblée, qui permet de mettre un effet loupe sur l’aspect le plus caricatural de ce conflit. Il s’agit de la présence, aux côtés de deux armées, de milices paramilitaires violentes.
La division d'Azov
Du côté ukrainien, il y a la division Azov. Créée en 2014 par Arsen Avakov, alors ministre de l’Intérieur de l’Ukraine, cette milice spéciale doit permettre de pallier le manque d’effectif dans l’armée ukrainienne. Rapidement, cette division Azov intègre la garde nationale ukrainienne, un équivalent de notre gendarmerie. Dès 2014, la division Azov est accusée par un rapport d’Amnesty International d’enlever des personnes dans l’est de l’Ukraine, de les humilier et de les maltraiter. Un autre rapport publié quelques mois plus tard dénonce des crimes de guerre commis par cette milice ukrainienne.
La Russie se sert de la présence de cette division au sein des troupes ukrainiennes pour dénoncer l’idéologie nazie en Ukraine : elle est, sur les télévision russes, une des principales justification de la « dénazification » brandie par le président Vladimir Poutine pour justifier son intervention brutale en Ukraine, jouant sur les souvenirs de la seconde guerre mondiale, quand l’Ouest de l’Ukraine collabora avec l’Allemagne nazie. Est-ce justifié ?
Bien que la division Azov n’ait jamais revendiqué officiellement une quelconque idéologie, un faisceau d’indices laisse penser que certains
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