Société

Le football, la musique ou encore le 7ème art, Marseille fascine

30 novembre 2021
Les équipes de Livre Noir sont parties en reportage dans les cités de Marseille pour enquête sur les trafics de drogue. Crédits photo : Livre Noir
Temps de lecture : 2 minutes

Marseille, c’est évidemment le vieux port, le stade Vélodrome, le pastis, les jeux de boules, mais ce sont surtout les quartiers nord et les violences dues au trafic de drogue qui font les unes de la presse.

Les quartiers nord, ce sont les 13e, 14e, 15e et 16e arrondissements de Marseille. Ces arrondissements regroupent de nombreuses cités populaires gangrenées par le trafic de drogue dont la « Castellane » très médiatisée depuis cet été à cause des règlements de compte et la mort de plusieurs jeunes.

Entre le nord et le sud de Marseille, c’est une ville fragmentée et divisée socialement. Les quartiers nord de Marseille bénéficient d’une sublime vue sur la Méditerranée et des collines mais ce sont les plus pauvres du pays. Ils sont socialement enclavés du fait du délaissement des services publics et de la dégradation des HLM par le délaissement de l’État mais aussi et surtout par les trafiquants qui font de ces habitations des forteresses pour se protéger des interventions policières.

A l’extérieur des bâtiments, les tags permettent d’indiquer les points de vente aux différents consommateurs de drogue. A cela s’ajoutent des poubelles, des canapés usagés et autres détritus laissés au milieu de certains chemins pour empêcher le passage des véhicules dont ceux de la police. En somme, un enclavement urbain décidé et géré par les trafiquants.

Il en est de même à l’intérieur des halls, tout est mis en place pour empêcher les policiers d’y pénétrer avec différents objets utilisés pour verrouiller les portes en cas de descente. Pour avoir le temps de cacher la marchandise et de déguerpir, ces derniers n’hésitent plus à bloquer les escaliers de l’immeuble ou encore l’ascenseur au grand dam des habitants eux-mêmes.

Dans ces quartiers où l’on voit des jeunes adolescents être intronisés dans le trafic de drogue dès l’âge de 12- 13 ans, ce sont les « grands » qui les éduquent, qui les rémunèrent et qui les socialisent à un système et à un mode de vie qui les déconnecte socialement. 

La dégradation des quartiers nord, c’est le délaissement de l’État à plusieurs points de vue tels que la sécurité, la dégradation urbaine, le manque de services publics… Mais il est important, dans ce constat de dégradation de ces quartiers, de prendre en compte le trafic de drogue et le comportement des trafiquants qui sont les premiers responsables des conditions de vie difficile des habitants de ces quartiers.

    Le trafic de drogue serait-il vraiment la *cause* de la misère de ces cités, plutôt que sa conséquence? S’imagine-t-on vraiment que, si par magie le trafic de drogue disparaissait, elles se transformeraient en endroits prospères? Je n’en sais rien, mais j’en doute. Évidemment, les trafiquants ne doivent pas aider, notamment pour l’aide de l’extérieur. Mais si la population de ces endroits n’a pas elle-même la volonté d’améliorer son sort, que peut-on espérer de quelle intervention extérieure que ce soit?

    Oui Marseille fascine.
    Une fascination qui opère sur les nouveaux arrivants, des bobos qui habitent une partie du Panier et le 7e arrondissement ou encore certains marseillais qui habitent aujourd’hui Aix en Provence ou Cassis, eux, ont une capacité à ne rien voir, ne rien entendre, jusqu’au jour où un problème arrive.
    Ce problème, est ce qu’ils arrivent à le nommer ? Non ! Par cécité ? Par idéologie ?
    Ce même problème qui m’a fait quitté cette ville si belle qui m’a vu naître, pour le Var, comme l’a si bien dit Stéphane Ravier.
    Ce Var qui commence à imiter la cité phocéenne, et pas pour le meilleur !
    J’habite un petit village proche de la mer où les nouveaux arrivants, encore eux, ne parlent que de logements sociaux. Ce fameux logement social qui amène des populations différentes et le voile intégral sur les petits marchés.
    Je suis inquiet, très inquiet ! En espérant que cette fois-ci, on ne nous refuse pas ce débat indispensable sur l’immigration.
    Votons, votons tous, votons juste, soyons « Z »unis !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *